Vols d'ordinateurs : Karachi aussi
Brève

Vols d'ordinateurs : Karachi aussi

Comme dans l'affaire Bettencourt, les protagonistes de l'affaire de Karachi vont-ils collectionner les vols d'ordinateurs?
 Le rapporteur de la mission d'information parlementaire sur l'attentat, Bernard Cazeneuve, s'était fait voler le sien il y a un an, peu après le début des travaux de la mission. On l'apprend ce mercredi, par Le Point. L'élu socialiste avait déposé plainte pour vol fin novembre 2009, mais ne l'avait jamais rendu public.

Le député de la Manche a tenu toutefois à relativiser cette information : "J'ai les pieds sur terre, je ne succombe à aucune paranoïa. J'ai été victime d'un vol, mais je ne dispose strictement d'aucun élément qui me conduise à le relier à mes activités parlementaires, ni a fortiori à la mission d'information sur l'attentat de Karachi. Je ne souhaite donc faire aucun commentaire à ce propos." Cazeneuve avait toutefois plusieurs fois déploré ouvertement les entraves opposées à ses investigations, souligne Le Point.

Selon les informations du journal, "ce vol aurait été accompli sans effraction mais son auteur n'a pas pu être identifié". "Le dispositif de géolocalisation contenu dans l'appareil n'aurait jamais été déclenché, ce qui signifie qu'il n'a pas été allumé depuis qu'il a été dérobé. Cette indication pourrait signifier que seul le contenu de l'ordinateur intéressait le ou les voleurs, ce qui écarterait l'hypothèse d'un simple acte crapuleux", précise le journal.

La mission parlementaire, qui avait débuté ses auditions le 10 novembre 2009, avait pour objectif d'examiner les circonstances dans lesquelles un attentat terroriste a causé, le 8 mai 2002 au Pakistan, la mort de 11 Français travaillant pour l'entreprise française DCN. Plusieurs éléments découverts par le juge antiterroriste Marc Trévidic conduisent à penser qu'un lien pourrait exister entre l'attentat et une affaire de commissions occultes sur la vente de sous-marins français au Pakistan. Le rapport final de Cazeneuve, rendu le 12 mai 2010, ne l'a pas exclu.

Coïncidence : des familles de victimes de l'attentat viennent aujourd'hui d'annoncer leur intention de porter plainte contre le président de l'Assemblée, Bernard Accoyer, qui a refusé de communiquer au juge Trévidic les compte-rendus des séances de la commission Cazeneuve.

Dans l'affaire Karachi, un autre vol d'ordinateurs, également suspect, avait eu lieu en septembre 2010 : ceux du journal Vox, qui a "osé" une couverture polémique sur Karachi: "Sarkozy a-t-il du sang sur les mains" ? Nous vous en parlions ici. Deux ordinateurs avaient été volés dans la rédaction, "mais pas deux caméras à 5000 euros, juste à côté", selon le directeur de la rédaction, Grégory Schmidt.

Ironie de l'histoire, l'information du Point est révélée précisément par le journaliste Hervé Gattegno, qui s'est lui-même fait voler son ordinateur.

Les deux affaires, Bettencourt et Karachi, ont un point commun: à des degrés divers, elles sont susceptibles de déboucher sur une mise en cause de Nicolas Sarkozy.

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