Cyril Viguier avait obtenu l'appui de l'Elysée pour assurer son retour sur France Télévisions, ce qu'il niait catégoriquement. Après l'annonce de l'arrêt de l'émission, l'animateur, "furieux", selon Berretta, aurait tenté immédiatement d'obtenir l'arbitrage suprême de Nicolas Sarkozy pour forcer la main de Rémy Pflimlin, patron de France Télévisions. Mais à l'Élysée, "on a tenu à distance le producteur. Le chef de l'État se lave les mains de ce genre de péripéties audiovisuelles', assure Berretta.

Du côté de l'Express, une autre raison est avancée. Pas de problème d'audience, à en croire Renaud Revel, qui cite Viguier.En cause, selon Revel, la réalisation d'un documentaire sur François Hollande, pour France 3, qui aurait été "source d'irritation", pour l'Elysée : "le chef de l'Etat n'aurait pas accepté la production d'un tel documentaire et son cabinet se faisait d'ailleurs l'écho de l'étonnement du Président de la République", note Revel. Hypothèse balayée à France Télévisions, où l'on met en avant les contre-performances de l'émission.

Viguier semble vouloir organiser la risposte. Selon un tweet de Michaël Zoltobroda, chef des informations à Télé 2 semaines, l'ex-animateur organise demain une conférence de presse au cours de laquelle il annoncera... une "grosse surprise". Attention.

Sans vouloir s'immiscer dans ce débat de spécialistes, @si se permet de signaler que les deux explications ne sont pas incompatibles. Souhaitant virer Viguier pour cause d'audiences désatreuses, Rémy Pflimlin a pu s'y sentir autorisé en constatant (en supposant ?) que Viguier avait cessé d'être soutenu par l'Elysée.

Le patron des programmes de France 3, Pierre Sled, très contesté, pourrait également laisser sa place. Des "discussions sont en cours", indique-t-on dans les hautes sphères du groupe.

L'occasion de revoir la chronique de Didier Porte, qui avait - déjà - une pensée compatissante pour VIguier.