20minutes de ce jour, à une comédie musicale sur la vie et l'oeuvre du peintre hollandais.

La bonne nouvelle a été annoncée par Axel Ruger, directeur du musée Van Gogh de La Haye, pour qui Van Gogh « est devenu une célébrité mondiale, une sorte de rock star ». Intitulé Vincent, ce fabuleux spectacle verra le jour à l'automne 2015, anniversaire des cent vingt-cinq ans de la mort du peintre. « Ses oeuvres y prendront vie de façon non conventionnelle », a annoncé Martine Willekens, porte-parole de la fondation Van Gogh Europe. Fichtre ! On est impatients de voir La Nuit étoilée briller de mille feux, et ses traînées nuageuses se tordre en d'hypnotiques circonvolutions !

Après ce merveilleux spectacle nous nous précipiterons dans la boutique où, afin de nous souvenir du destin tragique de Vincent avec des vrais morceaux d'oreilles dedans, nous ferons l'emplette de coussins dont certains nous présentent la face cachée d'un chef-d'oeuvre.

Nous achèterons aussi des ticheurtes, des paires de tongues, des trousses de toilette…

…de la vodka pêche et chocolat, de l'absinthe à consommer avec modération…

… et surtout des objets évoquant la fameuse oreille coupée parce qu'il n'y a rien de plus fascinant chez Van Gogh que cette oreille sanguinolente, cette douleur insupportable qui sera sans aucun doute le point d'orgue de cette future comédie musicale que nous attendons tous. Le suicide à Auvers, lui, sera évoqué de manière très pudique avec rien qu'un vol de corbeaux au-dessus d'un champ de blé. Mais l'oreille, ah ! l'oreille !

Admirez ces coques de téléphones portables…

… ces boucles d'oreilles 2en1 avec Joconde ET tournesols…

… ce petit kit à l'appendice auditif auditif amovible :

Et ce mug, dont l'oreille disparaît quand on y verse un liquide chaud :

Et cette boîte à pilules qui vous prévient : « D'étranges choses arrivent quand on oublie de prendre ses médicaments ! » :

Et ces peluches à l'effigie de Van Gogh avec appendice auditif amovible itou (« Mon oreille s'enlève ! », est-il écrit sur l'étiquette) :

Et ce pansement de Van Gogh qui se vend vraiment, oui oui, par là :

Le succès mondial de Vincent est dans son oreille, Gauguin en est jaloux.

PS : Si d'aventure vous vous lassez de vos souvenirs vangoghiens, vous pouvez toujours les envoyer à Thomas Hirschhorn, artiste contemporain suisse qui créa cet été une installation pour la fondation Van Gogh à Arles. Plusieurs pièces illustraient l'univers d'une jeune fan japonaise du peintre, collectionneuse compulsive de reproductions et de produits dérivés. Peut-êtreThomas Hirschhorn remontera-t-il cette installation ailleurs, il aura alors besoin de matériel. Voici la pièce aux tournesols :

Photo © Mrs Marple

L'occasion de lire ma chronique intitulée L'énigme Van Gogh ou le bouton de veste qui tue.