Union sacrée contre les "pirates" du Net (pub NY Times)
Brève

Union sacrée contre les "pirates" du Net (pub NY Times)

Une page entière de publicité dans le New York Times avec un clavier d'ordinateur aux couleurs du drapeau américain : les partisans du Stop Online Piracy Act (SOPA), aussi appelé H.R.3261, invitent les élus du Congrès à voter pour ce projet de loi censé lutter contre la piraterie informatique internationale.

"Empêchez les criminels internautes étrangers de voler nos emplois." Dès le titre le ton est donné dans cette pub : "Chaque jour, des internautes criminels utilisent des sites illégaux étrangers pour voler des compagnies de New York et des Américains qui travaillent dur.

Ils proposent des contrefaçons, et des produits dangereux. Ils vendent de faux médicaments. Ils volent des films, des émissions de télévisions, de la musique et des livres.

Ces sites étrangers illégaux détruisent des emplois américains et provoquent la perte de millions de dollars de revenus", indique la pub.

Parmi les signataires, on trouve des multinationales comme Disney, News Corpration (groupe Rupert Murdoch), Sony, Warner ou Universal, Time Warner, les chaînes télé ABC, CBS, NBC des éditeurs comme Hachette, Harper & Collins, ou Random House, plus les ligues de football américain et de baseball, mais aussi le syndicat AFL-CIO.

New York Times 13 décembre 2011 picto

La publication de cette lettre ouverte anti-pirates répond à l'offensive qui avait été lancée sous la même forme par les grands acteurs du web (AOL, eBay,Facebook, Google, LinkedIn, Mozilla, Twitter, Yahoo!, Zynga), qui ont publié leur point de vue sur une pleine page de publicité dans le New York Times mi-novembre :

"Nous sommes unis pour protéger l'innovation", disaient-ils.

Ils indiquaient soutenir le projet de loi anti-piratage sur le fond, mais attiraient l'attention sur les risques que cette loi provoquerait, en engageant la responsabilité des hébergeurs, même de bonne foi. Ce qui nuirait à l'innovation, à l'emploi et à la "cyber-sécurité" des Etats-Unis, assuraient-ils.

picto New York Times 15 novembre 2011

D'autres acteurs se sont engagés contre ce projet de loi, qui menace de sanction tout site qui hébergerait des contenus illégaux mis en ligne par des internautes. Les défenseurs de la liberté du Web comme la fondation Mozilla (logiciel de navigation Firefox), la fondation Wikimedia (Wikipedia), ou le site BoingBoing ont ainsi lancé une journée d'action mi-novembre. "Stoppez la censure américaine, lancent-ils sur leur site. Agissez maintenant : contactez le Congrès tout de suite."

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