Tunisie : Polémique autour d'images de cadavres mutilés
Brève

Tunisie : Polémique autour d'images de cadavres mutilés

La diffusion d'images de cadavres mutilés de soldats tunisiens par les grandes chaînes nationales a engendré une vive polémique dans le pays. Mais la Tunisie n'est pas le seul pays à s'interroger sur le fait de montrer à la télévision ce type de photos. En France aussi, ce genre de questions s'est déjà posé.

Polémique en Tunisie, à propos de la diffusion d'images de cadavres. Ces cadavres, mutilés et dénudés, sont ceux de huit soldats morts dans une embuscade au Mont Châambi. Postées d'abord sur les réseaux sociaux, ces images ont également été diffusées par des grandes chaînes comme la première chaîne nationale, Wataniya 1, suscitant une vive émotion en Tunisie. Ainsi, la Haute autorité indépendante pour la communication audiovisuelle (HAICA) a publié un communiqué qui condamne cette diffusion. Elle affirme notamment que la diffusion des images "de corps de soldats tunisiens ensanglantés et dénudés est contraire aux conventions internationales sur les droits civils et politiques". Le parti au pouvoir, Ennahda, a lui aussi réagi. Lors d'une conférence de presse, Noureddine Bhiri, ex-ministre de la justice, a appelé les médias à faire preuve de responsabilité et à ne pas porter atteinte à la sécurité du pays en diffusant ces images, indique le Huffington Post.

Allant plus loin, sur sa page Facebook, Ennahda a emboîté le pas à Bhiri en écrivant : "Noureddine Bhiri a révélé l'aile médiatique des terroristes après la diffusion délibérée des images de nos braves soldats tués et mutilés. Cela participe à la guerre menée par les terroristes sur le moral de l'armée. La diffusion de ces images terrifiantes de soldats en pleurs et sous le choc est interdit dans les pays démocratiques. Ces médias traitres sont complices de pays étrangers dans une tentative de coup d'Etat et d'abandon de la transition démocratique. Dieu merci nous avons des responsables d'Etat pour les dénoncer".

Cette question de la diffusion d'images de cadavres mutilés n'est pas seulement tunisienne. En France aussi la question a suscité de nombreux débats. Le CSA (Conseil supérieur de l'audiovisuel) a ainsi récemment tancé France 2 pour avoir montré des images de corps calcinés au Mali. Nous vous en parlions ici. De même, des interrogations étaient apparues suite à la non diffusion d'images du cadavre d'un soldat français mort en Somalie alors que dans le même temps, la photo du corps de Kadhafi était, elle, montrée partout. @si avait d'ailleurs traité la question.

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