St Cyr et "l'indécence médiatique" (Merchet/Libération.fr)
Le président de l'association des anciens élèves de l'école militaire de Saint-Cyr, Dominique Delort, réagit à la parution d'un reportage de Paris Match montrant des talibans qui auraient participé à l'embuscade qui a coûté la vie à dix soldats français, signale Jean-Dominique Merchet sur son blog (Libération.fr).
Dans sa lettre, Delort commence par saluer une couverture de Paris Match : "J’ai vu aussi cette très belle couverture de Paris-Match montrant ce
parachutiste rayonnant, fort et modeste, fier de servir son pays et
heureux de la vie qu’il avait choisie." Paris Match du 28 août 2008 |
Puis l'auteur du courrier critique le reportage de Match sur les talibans : "Après la violence du combat, les interrogations sont légitimes. Mais il y a des limites. Si celles du cœur sont personnelles et subjectives, celles de l'intelligence avec l'ennemi ne le sont pas. Donner une tribune par « principe », une compréhension de celui de la
liberté de la presse, à la partie obscure de la force c'est admettre,
ne serait ce qu'un peu, l'inacceptable. Ce «principe» aurait-il été
acceptable dans les années 40 ? N'a t-il pas été parfois dévoyé dans
les années 50 ?"
"Oui, il y a indécence dans un certain voyeurisme, la recherche de
détails plus ou moins sordides au profit de personnes installées loin
des combats. C'est écœurant. Oui, il y a indécence en omettant d'écrire que ces gens sont des assassins, achevant un blessé français à l'arme blanche." Le président de l'association accuse donc la presse de ne pas avoir parlé d'arme blanche, alors que l'armée elle-même a, d'abord, caché ce détail, offciellement, à la demande des familles.
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