Après plusieurs années de procédures initiées par la seconde femme du marchand d'armes, qui s'estime lésée, la justice a rendu une décision étonnante : un non-lieu pour les fils du collectionneur, car "l'évasion du patrimoine dans les sociétés étrangères et des trusts, conforme à la tradition familiale de transmission des biens aux héritiers directs, ne leur est pas imputable".

L'évasion fiscale est donc constituée aux yeux de la justice. "Conclusion, écrit Le Canard, des dizaines, voire des centaines de millions de droits de succession ont échappé au fisc. Ce qui aurait dû passionner les ministres successifs du Budget, dont Eric Woerth." Mais malgré les demandes répétées de la veuve Wildenstein, l'administration fiscale ne s'est jamais intéressée à ces milliards égarés dans la nature… On savait déjà que Woerth et Wildenstein se connaissaient. Grâce au Canard, qui a déniché la photo "dans le bulletin trimestriel de l'American Society of the French Legion of Honor, que dirige Guy Wildenstein", on sait désormais que le président lui-même avait tenu à prouver la nature de ses liens avec ce généreux donateur.