Il y a deux Libération ce matin : celui de l'éditorial de Laurent Joffrin son patron qui a soutenu les Etats généraux depuis le début et qui écrit ce matin "S'il améliore les conditions de vie pratiques des journaux où est le mal ? Il y aurait quelque paradoxe à s'en plaindre (...) Il y a progrès de toute évidence." Le deuxième Libération; c'est celui de Garrigos et Roberts, les journalistes médias du journal, qui ont un ton nettement plus acide :

"«Si vous le permettez, je ne prononcerai pas la formule rituelle “Chers amis”, pour maintenir l’indépendance de chacun et qu’il n’y ait pas d’ambiguïté.» Ainsi Nicolas Sarkozy a-t-il, souriant et cynique, entamé vendredi la présentation du plan de soutien à la presse face à un parterre de journalistes. Un grincement qui résume la relation d’amour et de haine qu’il entretient depuis des années avec les médias. En quelque sorte, il boucle la boucle. Le président de la République aux relations si conflictuelles, si personnelles avec les journalistes, toujours à tu et à toi avec ceux qui sont chargés de le suivre, Nicolas Sarkozy régulièrement pris la main dans les médias, se pose maintenant en sauveur de la presse."

Même sobriété que le Figaro pour Le Parisien qui détaille les aides annoncées en quelques points clés, sur une demi-page.

Le Parisien/Aujourd'hui en France du samedi 24 janvier 2009

Vous voulez savoir ce qu'il a dit ? Tout est dans notre article : "Sur la presse, Sarkozy enterre les sujets qui fâchent... et distribue généreusement les aides".