Et voici la première critique littéraire fouillée ! Après Pierre Assouline, c'est au tour d'Antoine Perraud, pour Mediapart (lien payant), de critiquer Crise au Sarkozistan.

Pour Perraud, le livre s'inscrit dans le "sillage" d'autres ouvrages qui appellent à l'indignation, comme le récent "Indignez-vous", de Stephane Hessel, la Quatrième chronique du règne de Nicolas Ier, de Patrick Rambaud. .. ou encore... Les Lettres persanes, de Montesquieu, dont la spécialiste, Catherine Volpilhac-Auger, était d'ailleurs venue nous parler sur notre plateau.

"Crise au Sarkozistan s'ouvre sur un chapitre en forme de coup de chapeau à Montesquieu. L'écriture est talentueuse" note Perraud. Mais comme Volpilhac-Auger, il note aussi que l'ironie est vite "jetée aux oubliettes par l'indignation" : "le Sarkozistan se voit stigmatisé plutôt que faussement loué." Pourquoi? Perraud avance une explication : "Crise au Sarkozistan marque peut-être l'impossibilité de se hausser jusqu'au caprice littéraire, alors que grondent les révoltes, que craquent les privilèges, que s'écroule un système. Comme si, à l'heure où brame le Mélenchon, nous ne saurions nous égarer en d'inutiles exercices de style propres aux talons rouges. Comme si les railleries se ressentaient des méchantes manières de leur cible: la trivialité sarkozyenne tirant vers le bas, l'ironie se fait alors terre à terre pour devenir combat."

Au final, pour lui, "Crise au Sarkozistan se pose en pastiche d'une œuvre d'Ancien Régime, mais s'inscrit en signe des temps actuels. Il porte l'empreinte des mutations techniques, économiques et industrielles en cours, puisqu'il a refusé de passer sous les lourdes et lentes fourches caudines de l'édition officielle, pour aller se faire publier ailleurs, en ligne, sur le site lepublieur.com, qui a déjà écoulé 18.000 exemplaires de ce libelle aux quatorze chapitres vengeurs."

Pour commander le livre, c'est par ici.