Rosa Parks, cent ans et un jour
Si elle n'était pas morte en 2005, Rosa Parks aurait eu aujourd'hui exactement cent ans et un jour. Hier, un peu partout aux Zétazunis, on lui rendit hommage. Un timbre fut même édité pour l'occasion :
Capture d'écran du site de CBSNews
Rosa Parks fut cette femme noire qui, le 1er décembre 1955, refusa de céder sa place à un homme blanc dans un bus de Montgomery, Alabama. À cette époque, les Noirs devaient s'asseoir au fond du bus. Ou au milieu, si le bus était vide. Mais si d'aventure des Blancs y montaient, les Noirs devaient refluer vers le fond du véhicule. C'était le bon vieux temps de la ségrégation raciale. Exemple par l'image avec cette photo prise dans un bus de Dallas en 1956. Les Blancs devant, les Noirs derrière :
Le refus de Rosa Parks de rejoindre le fond du bus fut immédiatement suivi par son emprisonnement :
Elle reçut une amende de quinze dollars, fit appel de la condamnation, et c'est alors qu'entra en scène un inconnu du nom de Martin Luther King. Lequel organisa le boycott de la compagnie de bus de Montgomery, qui dura un peu plus d'un an. Voici une photo réunissant Rosa Parks au centre, le pasteur à gauche au pupitre et le révérend Ralph Abernathy à la droite de Rosa Parks :
Le 13 novembre 1956, soit près d'un an après le début de ce boycott des transports en commun, la Cour suprême des États-Unis décréta anticonstitutionnelles les lois relatives à la ségrégation dans les bus. Le 20 décembre, le boycott cessa.
Cette photo, qui nous montre Rosa Parks assise au milieu du bus, est souvent utilisée pour illustrer son refus de changer de place :
Copie d'écran du site USNews.com
En vérité elle a été prise le 21 décembre 1956, le lendemain du jour où cessa le boycott. L'homme assis derrière elle est un reporter de l'agence UPI qui couvrait l'événement.
Il faudra attendre 1964 pour que soient abrogées les lois ségrégationnistes (les lois Jim Crow) mises en place à l'issue de la Guerre de Sécession. Et 1967 pour que celles interdisant les mariages mixtes soient déclarées anticonstitutionnelles.
L'occasion idéale de lire ma chronique intitulée Comme un goût de Strange Fruit… où il est question de l'assassinat, le 26 février 2012, d'un lycéen noir de dix-sept ans nommé Trayvon Martin.
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