Brève
Rioufol (Le Figaro) contre Jean Sarkozy
"Est-il besoin pour la droite, dans ce contexte tendu, d'en rajouter
dans l'incompréhension ?" demandait Yvan Rioufol dans un intéressant billet de son bloc notes publié dans le Figaro
"Est-il besoin pour la droite, dans ce contexte tendu, d'en rajouter dans l'incompréhension ?" demandait Yvan Rioufol dans un intéressant billet de son bloc notes publié dans le Figaro
"Ce n'est pas faire insulte aux qualités
prêtées à Jean Sarkozy que de dire qu'il n'aurait
très vraisemblablement jamais été choisi pour présider prochainement
l'Établissement public de la Défense (Epad), premier quartier
d'affaires européen, s'il n'avait été le fils du chef de l'État. Ce
n'est pas pratiquer " une nouvelle chasse à l'homme", comme le soutient
le porte-parole du gouvernement, que de rappeler qu'à 23 ans et en
deuxième année de droit, se voir confier un tel poste stratégique n'est
concevable qu'en vertu d'un favoritisme initial que ne peuvent effacer
ni les compétences ni la légitimité démocratique du jeune élu du
conseil général des Hauts-de-Seine. Quand le président, présentant
mardi sa réforme des lycées, explique : "Désormais, ce qui compte en
France pour réussir, ce n'est plus d'être bien né, c'est travailler dur
et avoir fait la preuve, par ses études, par son travail, de sa
valeur", il ne peut exonérer son cadet de ces préceptes, sauf à prendre
à la légère le sentiment d'injustice qu'a fait naître
cette affaire inutile. Le cynisme serait la pire des réponses, même si
Jean Sarkozy est dans sa logique quand il demande à être jugé sur ses
actes. Le moment est trop mal choisi pour jeter de l'huile sur le feu." Le Figaro vendredi 16 octobre 2009 |
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