Radio privée au Maroc (Libération)
"Fin 1992, j'ai fait ma première demande auprès des autorités. (...) J’écrivais tous les trois mois à plusieurs ministères. Mais il a fallu attendre l’avènement du nouveau roi, en 1999, pour enclencher les réformes." Hit radio a débuté en 2006. "En novembre 2007, une jeune fille avait raconté son viol à l’antenne. Beaucoup d’auditeurs avaient témoigné ensuite, notamment un jeune homme qui s’était fait violer par un ami après une fête alcoolisée. Dans la même émission, on touchait à trop de tabous pour le Maroc : sexualité, viol, alcool, homosexualité… Dès le lendemain, ça faisait les gros titres de la presse arabophone conservatrice, tels le tabloïd populiste Al-Massaeet le journal Attajdid [proche du parti islamiste marocain, le PJD, ndlr]. Pour eux, en incitant les gens à témoigner, on banalisait le viol. Ça a tellement fait polémique que c’est remonté jusqu’au Parlement, et la Haca [Haute Autorité de la communication audiovisuelle, ndlr] nous a infligé une amende de 10 000 euros." "Les médias audiovisuels n’ont pas de marquage politique ou religieux. On est tous monarchistes, on est tous musulmans ! Il y a trois grandes lignes rouges au Maroc, infranchissables : la monarchie, l’islam, et l’intégrité territoriale. Ces trois conditions sont, de toute façon, très en phase avec les Marocains." |
Cet article est libre d’accès
En vous abonnant, vous contribuez
à une information sur les médias
indépendante et sans pub.
Déjà abonné.e ? Connectez-vousConnectez-vous