Quand Snowden voulait fusiller ceux qui dévoilent un secret
fusiller" ceux qui avaient donné des informations au New York Times sur un programme secret visant l'infrastructure nucléaire de l'Iran. Quatre ans plus tard, le même Snowden diffuse des documents secrets américains aux médias.
Washington Post jeudi 27 juin 2013
En janvier 2009, Snowden avait été particulièrement contrarié par un article du New York Times évoquant un programme américain secret visant l'infrastructure nucléaire de l'Iran, raconte le Washington Post.
Le site Ars Technica a en effet publié de longs extraits de conversations en ligne de Snowden.
"Qui sont ces anonymes qui ont été raconter cela. Ce genre de personnes, il faut les fusiller" "Ils publient des informations classifiées, merde, on ne met pas ça dans un journal, merde" écrivait Snowden dans un espace de tchat (IRC) sous le pseudonyme The True HOOHA alors qu'il travaillait comme agent de la CIA à Genève.
"Veulent-ils déclencher une guerre ?" ajoutait-il "Mon Dieu, ils sont comme Wikileaks."
Ars Technica souligne le changement d'attitude de Snowden, tout en notant qu'il y a une différence entre espionner les conversations téléphoniques ou les données des citoyens américains d'un côté, et de l'autre ralentir le développement du nuclaire iranien.
Né en 1998, le site d'information high tech Ars Technica a été racheté en mai 2008 par le groupe Condé Nast qui possède aussi Wired, Vanity Fair, The New Yorker etc..
Quatre ans après ces critiques sans concession sur les fuites vers la presse, Snowden a bien changé. D'autant plus que non content d'avoir dévoilé un programme secret américain de surveillance des communications, il a expliqué à un journal de Hong kong où il a fui avant de s'envoler pour la Russie, qu'il s'était fait engager à Hawai chez un fournisseur de la National Securité Agency (NSA) spécialement pour pouvoir accéder à un maximum de documents secrets.
"Mon poste chez Booz Allen Hamilton m'a donné accès à la liste des machines piratées dans le monde entier par la NSA" a dit Snowden au South China Morning Post "C'est pourquoi j'ai accepté ce poste il y a environ trois mois."
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