, a publié aux éditions Autrement son Atlas de la France qui gagne. (Note : Didier Porte étant chroniqueur chez Arrêt sur images, tout ce qui suit est de l'autopromo, concédée par le patronat encravaté du site à l'une de ses petites mains qui a, après tout, bien besoin de gagner sa croûte.)

Voici quelques raisons d'acquérir cet objet à la couverture élégamment satinée, au grammage délicat et à l'iconographie cocasse :

1. Les finances de l'auteur ne sont pas au plus haut : il vient d'être viré de RTL. Alors que les vôtres sont florissantes depuis que vous avez revendu votre écran plat 70 pouces et résilié votre abonnement à Canal+ (effets collatéraux de votre abonnement à Arrêt sur images) ;

2. On y croise l'interjection "Calembredaine!", qui n'avait plus été utilisée dans un ouvrage de langue française depuis 1654, estiment les historiens ;

3. L'acheter, c'est une manière de saluer le titre sobre et efficace choisi par l'humoriste, qui a enfin abandonné l'idée de mettre des jeux de mots sur son nom dans tous les titres de ses ouvrages (pour mémoire : Porte-flingue, Les pipoles à la Porte ! et Insupportable !) ;

4. Malgré quelques égarements crypto-gauchistes, notre chroniqueur est enfin devenu raisonnable. Pour preuve, l'entame de ce chapitre consacré aux dépenses sociales : "C'est une banalité de le dire et pourtant on ne le répétera jamais assez : la France est irréformable. J'en parlais récemment avec mes amis Emmanuel Macron, Alain Minc et Pierre Gattaz (à qui je fais la bise, tant que j'y suis) et ils étaient d'accord avec moi. Tout en dégustant notre homard à la nage (délicieux dès lors qu'il est arrosé d'un Corton-Charlemagne) au dîner du Siècle, nous pestions de concert contre cet immobilisme quasi ontologique qui caractérise la société française. (...)"

Didier Porte, Atlas de la France qui gagne, éditions Autrement, 2014, 18,50 euros (ou 1289,9 roubles, ou 13,4 livres, ou 20,7 dollars : Porte est comme Platini, il ne chipote pas).