Le présentateur du JT de 20 heures de France 2 recevait lundi 1er mai Marine Le Pen. Épinglée quelques minutes plus tôt par "L'Oeil du 20 Heures" pour avoir voté contre des textes européens défendant plusieurs droits des femmes (égalité salariale, éducation, etc.) la candidate a dénoncé dès sa première prise de parole la "propagande" du "service public". "Ce qui fait reculer le droit des femmes, Monsieur Pujadas, a-t-elle continué pour se défendre, c'est l'avancée et la montée en puissance du fondamentalisme islamiste. Celui qui les enferme derrière des cages de vêtements, celui qui envisage leur relégation territoriale, comme dans les cafés de Sevran, et demain probablement leur relégation juridique". "Ce sont des sujets que nous avons abordés ici", réagit Pujadas, avant d'enchaîner sur d'autres questions.
D'où viennent ces fameux "cafés de Sevran" ? D'un reportage de France 2, diffusé en décembre dernier, qui affirmait que les femmes étaient "interdites" dans un bar PMU de la ville. Faux selon le Bondy Blog qui s'est rendu sur place et a prouvé que les femmes étaient les bienvenues au Jockey Club. Trop tard : entre temps, le reportage en question avait largement infusé dans le débat politique, de Manuels Valls à Marine Le Pen, et David Pujadas n'a jamais réagi à la contre-enquête du Bondy Blog (ce qui avait poussé @si à aller tourner une émission sur place). Face à Marine Le Pen, le journaliste avait une occasion en or de mettre fin au compteur du silence de Pujadas, lancé par @si, il y a maintenant... 53 jours. Raté.
L'occasion de revoir notre émission sur Sevran : "Il n'y aura aucun compromis avec France 2"
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