"Lorsqu’il s’agit du président de la République, tout est-il permis ? A voir la manière dont Nicolas Sarkozy est (mal) traité par les médias, la question peut être posée. Cette semaine, « leNouvel Obs » affiche à sa une un Sarkozy avec une tête de repris de justice sur une photo en noir et blanc barrée d’un titre : « Cet homme est-il dangereux ? » Il y avait déjà eu « Sarkozy est-il fou ? » dans « Marianne » en 2007. Puis, toujours dans « Marianne », cet été, « Le voyou de la République ». Et hier la couverture de « The Economist » montrant un tout petit Sarkozy coiffé d’un bicorne napoléonien à côté d’une immense Carla, avec ce titre : « L’incroyable président qui rétrécit ». Sans oublier un « Sarkozy est-il nul ? » et un « Sarkozy et les psys » dans « le Point ». Bref, des mots, des photos et des mises en scène d’une réelle violence, en tout cas d’un total irrespect, venant non pas des journaux satiriques ou d’extrême droite mais de la presse « sérieuse ». (...) Sans doute l’a-t-il un peu cherché, avec son style tout en contact direct, voire en provoc quand il lance « casse-toi pauv’ con » à un visiteur du Salon de l’agriculture. C’est lui, encore, qui avait choisi d’étaler sa vie privée, ses divorces et remariages, et se retrouve désormais raillé ou vilipendé par des Français agacés par une familiarité surjouée ou par le côté bling-bling."

Dans son interview, le psychiatre Serge Hefez juge "que le président de la République est responsable du traitement qu’il subit".