À l'occason du départ de Fleur Pellerin de son poste de ministre de la Culture, on apprenait ainsi qu’elle avait hérité du "surnom peu flatteur de «ministre des jeux vidéo»", selon Le Parisien. Un surnom censé montrer que la ministre s’intéressait plus à "l’industrie du jeu vidéo" qu’à la littérature par exemple (la ministre n’avait par exemple pas été capable de citer un seul livre du prix Nobel de littérature Patrick Modiano).

Mais pourquoi le jeu vidéo ? D’abord parce que Pellerin a été ministre du numérique avant d’être à la Culture et qu’elle est ainsi bien connue dans le milieu du jeu vidéo, explique au Monde le délégué général du Syndicat national du jeu vidéo (SNJV), Julien Villedieu. Vexé par le surnom "moqueur", ce dernier a pris la défense de l’ex-ministre, avec d'autres acteurs du secteur, notamment sur les réseaux sociaux.

Cédric Laguarrigue, patron de l'éditeur français de jeux Focus Home Interactive, est monté au créneau sur Twitter pour défendre la ministre

"Ministre des jeux vidéo" ensuite et surtout parce que Pellerin a manifesté un intérêt pour le jeu vidéo comme produit culturel. "Vous créez de l’emploi et participez au rayonnement de la France, car j’estime que le jeu vidéo appartient au patrimoine culturel de notre pays", avait-elle ainsi déclaré en 2015. Un intérêt qui s’était concrétisé par des mesures comme "l’élargissement du crédit d’impôt aux jeux vidéo" ainsi qu’un "nouveau dispositif fiscal d’aide à la production, le Fonds d’avance participatif au jeu vidéo" qui doit permettre de relocaliser la production de gros jeux vidéo en France.

Pas de panique toutefois dans le secteur à l’annonce du départ de Pellerin puisque la nouvelle ministre de la Culture, Audrey Azoulay, est l’ancienne directrice générale du Centre National du Cinéma et de l’image animée (CNC), qui gère la plupart des aides distribuées aux jeux vidéo, note Le Monde. Azoulay, ministre du Cinéma et du Jeu vidéo ?

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