Obama, Joe le plombier et CNN
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Obama, Joe le plombier et CNN

Le 12 octobre dernier, Barack Obama, atterrit à Toledo dans l'état de l'Ohio. Il est venu préparer le débat télévisé prévu quelques jours plus tard. Avant d'aller à l'hôtel, Obama s'arrête à Holland, qui est près de l'aéroport. Holland, c'est une petite commune ouvrière de 1 300 habitants, à majorité blanche, située dans la banlieue de Toledo. Obama marche dans la rue et dialogue avec les habitants.

Il est abordé par un homme assez grand et chauve, c'est Joe Wurzelbacher, plombier depuis une quinzaine d'années. Il veut s'installer à son compte en rachetant une petite plomberie.

Filmé (notamment) par une caméra de CNN, Obama lui tend la main "Quel est votre nom ?" "Joe Wurzelbacher, je m'apprête à acheter une société qui fait environ 250 000 dollars de chiffre par an. Votre programme va me coûter cher en impôt, n'est-ce pas ?" S'engage un dialogue exceptionnellement long, s'agissant d'un candidat en campagne pour une présidentielle, diffusé in-extenso par CNN, et qui vaudra à "Joe" de devenir "la" vedette, quelques jours plus tard, du débat présidentiel.

Obama lui explique que 99 % des petites entreprises font moins de 250 000 dollars par an. Ceux qui font plus de 250 000 seront taxés en plus. "Je vais acheter mon entreprise, et un camion, je vais donc payer de plus en plus d'impôts !" Obama lui demande "'Depuis combien de temps travaillez-vous ?" Joe: "Depuis quinze ans."



Obama rebondit "Si vous revenez en arrière, avec mon programme vous auriez payé moins d'impôt et vous seriez devenu plus vite propriétaire de votre entreprise. Mais vous comprenez... au-dessus de 250 000 dollars. Nous faisons payer plus aux gens comme moi qui gagnent beaucoup, mais pour la majorité des américains qui gagnent moins, nous baissons les impôts." Obama reconnaît que c'est un problème. Joe comprend qu'il paiera plus car il va passer au-dessus de la barre, mais la conversation reste cordiale. "Je respecte les gens comme vous. Les petites entreprises ce sont elles qui créent des emplois." ajoute Obama. Les gens applaudissent. "Si vous doublez votre chiffre d'affaire, disons de 250 à 500 000 dollars, vous n'aurez pas de problème." conclut Obama semblant dire que son "tax plan" son programme en ce qui concerne les impôts, laissera tranquillement Joe doubler son chiffre d'affaires sans qu'il soit pénalisé par des impôts plus lourds.

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