"C'est de l'information, pas de l'espionnage"

Les rapports d'Obama avec la presse ne cessent de se dégrader. Il ne supporte pas ce qu'il suppose être des fuites venant de son administration alimentant les médias. La surveillance (secrète) exercée sur les communications téléphoniques de journalistes de l'agence de presse américaine AP avait déja choqué. Mais voici une nouvelle affaire où les limites ont encore été repoussées.

Cette fois, c'est le journaliste James Rosen, responsable du bureau de Washington de la chaîne Fox News qui a été visé après avoir publié en 2009 des informations sur les activités nucléaires de la Corée du Nord. Non seulement, comme pour AP, la justice a obtenu la liste de ses communications téléphoniques, mais son badge d'accès au Départment d'Etat (ministère des Affaires Etrangères) a permis de suivre ses allées et venues. De plus, ses e-mails ont été fouillés.

Enfin comme dans l'affaire AP, les procureurs ont (vainement) cherché le moyen d'inculper le journaliste de Fox News pour activités criminelles tombant sous le coup de l'Espionage Act datant de 1917.

Depuis 1917, l'Espionage Act a été utilisé trois fois en tout et pour tout, avant la présidence d'Obama. Sous Obama, le ministère de la Justice a déjà utilisé cette loi six fois.

Le Washington Post conclut que si les précédents présidents avaient vu les journalistes comme Obama, il est sûr que Bob Woodward (qui a révélé l'affaire du Watergate qui a coûté sa présidence à Nixon) aurait passé sa vie en prison.