NKM : l'agresseur présumé nie l'avoir frappée
Brève

NKM : l'agresseur présumé nie l'avoir frappée

Vincent Debraize livre sa version des faits.

Le maire de Champignolles, accusé d'avoir agressé Nathalie Kosziusko-Morizet jeudi 15 juin à Paris a donné une conférence de presse ce jeudi 22 juin pour s'expliquer.

L'homme de 55 ans est soupçonné d'avoir jeté des tracts au visage de NKM en la traitant de "bobo de merde." Ce geste aurait provoqué la chute de celle qui était alors candidate à la députation. Inconsciente durant 15 minutes, NKM avait été transportée à l'hôpital où elle avait passé une nuit sous observation. Les faits avaient été abondamment relayés par la presse, et un photographe de l'AFP, présent sur place, avait capturé le moment de l'altercation, puis de NKM à terre. La diffusion de ces photos avait fait polémique.

Debraize raconte aujourd'hui une version très différente des événements, dans laquelle il serait davantage victime qu'agresseur. Lors de sa conférence de presse, il a expliqué avoir interpellé NKM jeudi 15 juin pour lui demander pourquoi elle se présentait dans cet arrondissement. Un soutien de NKM aurait alors menacé de "lui péter la gueule." Debraize se serait éloigné en disant "Eric Zemmour a raison, vous êtes vraiment une bobo de droite." Pas de "bobo de merde", donc, selon lui.

En revanche, le maire de Champignolles affirme que c'est NKM qui l'aurait insulté. "Madame Kosciusko-Morizet s'avance vers moi et avec les tracts qu'elle avait dans la main, camoufle son visage, se penche vers moi et me dit, baissant la voix [...] "dégage, connard".

Quant aux coups, il n'y en a jamais eu selon Debraize. "Les tracts, ils sont [...] sur moi. [...] Je me retrouve avec les tracts dans la main droite, et en même temps qu'elle commence à reculer en face de moi [...] je les jette au sol. [...] A aucun moment, je n'ai porté un coup à Madame Kosciusko-Morizet. [...] Et là, [...] elle me regarde, pouf, elle tombe."

Il affirme également avoir été immédiatement pris à partie par les soutiens de NKM. L'un d'entre eux se serait avancé vers lui, et "effectuant un salut nazi au-dessus de ma tête, par deux fois, se met à hurler "Heil Hitler, Heil Hitler !", décrit Debraize. Menacé par des militants, l'homme explique avoir fui dans le métro, puis avoir été rattrapé par l'un d'entre eux après être ressorti dans la rue. "Et là, les coups pleuvent, il me frappe, il me tape dessus. J'ai la chemise déchirée, j'ai les lunettes cassées." Il annonce avoir l'intention de porter plainte contre ses "agresseurs verbaux et physiques" pour "coups et blessures".

En attendant, son procès pour violences et outrage "sur une personne chargée d'une mission de service public" se tiendra le 11 juillet.

L'occasion de relire notre article : "Agression de NKM: plusieurs medias critiqués pour avoir montré la photo de la candidate à terre"

(Par Hélène Assekour)

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