Le Qatar a versé d'énormes pots de vin pour obtenir l'attribution de la Coupe du Monde de foot 2022, selon le Sunday Times paru dimanche. On parle de plus de cinq millions de dollars. La Fédération Internationale de Football Association (FIFA) a répondu lundi par un communiqué indiquant que la commission dirigée par un ancien procureur de New York, Michael Garcia, terminera son rapport d'enquête sur les attributions des coupes du monde 2018 à la Russie et 2022 au Qatar en juillet : "Après des mois consacrés à des entretiens avec des témoins et à la recherche de matériel, nous envisageons de terminer cette phase de notre investigation avant le 9 juin 2014, et de soumettre un rapport à la Chambre de Jugement environ six semaines plus tard."

Et la France serait mêlée à cette opération selon la Une du Daily Telegraph de ce mardi.

Le quotidien accuse Michel Platini, président de l'UEFA (Union of European Football Associations) d'avoir rencontré "sécrètement", fin 2010, le Qatarien Mohamed Bin Hammam, membre de la FIFA, peu de temps avant le vote de la FIFA. Puis Platini avait rencontré l’émir du Qatar et son Premier ministre lors d'un dîner organisé à l'Elysée par Nicolas Sarkozy alors président. Platini avait démenti toute pression de Sarkozy sur lui pour un vote favorable au Qatar. Puis après le vote à bulletin secret, Platini, lui-même avait indiqué avoir voté pour le Qatar.

En outre le Telegraph rappelle que le fils de Michel, Laurent Platini, dirige l’équipementier sportif Burrda Sport, contrôlé par le Qatar.

En 2012, Bin Hammam a été radié à vie de la FIFA pour corruption. Le malaise au sein de la FIFA à propos du Qatar est bien réel et son président, Joseph Blatter avait parlé dans une interview en mai "d'erreur" concernant le choix du Qatar pour le Mondial 2022. La rivalité entre Blatter et Platini qui voudrait bien, dit-on, prendre la place de Blatter à la tête de la FiFA n'arrange bien sûr pas les choses.