Millet/Gallimard : Bibliobs joue avec les mots
Brève

Millet/Gallimard : Bibliobs joue avec les mots

Sens propre ou figuré ?

A en croire un article du site littéraire du Nouvel Obs, Richard Millet "est parti en claquant la porte" de chez Gallimard, lundi dernier. L'auteur (et éditeur dans la prestigieuse maison) est au centre d'une polémique depuis la parution cet été d’un Eloge littéraire d’Anders Breivik, le tueur norvégien. L'information a été donnée au site par plusieurs membres de la maison d'édition, souligne l'article.

Mais quelle info ? "Claqué la porte", c'est -à-dire ? A lire le titre de l'article, et selon le sens métaphorique de l'expression "claquer la porte", on comprend que l'écrivain a quitté la maison d'édition. En fait, l'expression semble bien avoir été utilisée au sens propre : Millet aurait simplement eu un geste d'énervement. Un titre quelque peu survendeur, donc.

Bibliobs a en effet procédé à une mise à jour, en dessous de son article, dans lequel il confirme son information, suite à des démentis de d'autres sites, tout en... la précisant : "Richard Millet a bien quitté hier, ulcéré par la tribune du "Monde", les locaux de la maison d’édition." Ah! Millet a donc seulement "quitté les locaux". Mais pas - (encore ?) la maison d'édition.

Précisons que dans cette tribune du Monde qui aurait "ulcéré" Millet, l'écrivaine Annie Ernaux déclare que son "pamphlet fasciste […] déshonore la littérature". Peut-être plus que ces mots, c’est la liste des 119 écrivains l'approuvant, qui explique la réaction de Richard Millet. Cette liste de signataires comprend un très grand nombre d’auteurs édités chez Gallimard (JMG Le Clézio, Alain Mabanckou, ou Tahar Ben Jelloun, par exemple).

Le site confirme que le "claquage de porte" est un simple geste d'énervement : "Une autre source de chez Gallimard confirme qu'il s'est retiré chez lui, mais une troisième précise que «rien n’indique pour le moment que ce soit définitif», et qu’il n’a «en aucun cas été licencié» contrairement à ce que raconte la rumeur". En revanche, sur Twitter, le magazine joue encore sur la confusion. "Rien ne dit que ce soit définitif", se contente de préciser un tweet :

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