C'est à la fin de l'entretien de dix minutes que la discussion entre Mélenchon et Demorand s'est envenimée, le journaliste ayant eu la mauvaise idée de titiller Mélenchon sur sa légitimité électorale... Sur ce coup-là, Mélenchon a raison Certes, l'ancien socialiste a fait l'essentiel de sa carrière au Sénat (après avoir été élu au suffrage universel indirect donc) mais il est faux de dire qu'il n'a pas été élu directement par le peuple : il a été conseiller général de l'Essonne pendant une dizaine d'années (les cantonales sont des élections au suffrage universel direct) et en 2010, il a été élu député européen dans une élection qui, bien qu'étant un scrutin de liste, n'en reste pas moins une élection au suffrage universel direct. |
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Cuba : "pas une dictature"
Autre lieu, autre sujet. Le matin, sur France Inter, dans un climat plus apaisé, Mélenchon a défendu une curieuse conception de la légitimité électorale en affirmant que le régime de Cuba n'était pas une dictature, sans toutefois être une démocratie
Ecoutez sa démonstration
Ses propos interviennent quelques semaines après que Jean Quatremer, le correspondant de Libération à Bruxelles, ait raconté que Mélenchon avait quitté l'hémicyle de Strasbourg au moment de la remise du prix Sakharov (qui récompense les défenseurs des droits de l’homme) à un journaliste cubain. Par ce geste, Mélenchon entendait protester contre ce qu'il considère comme "une pure opération de propagande" de la droite et des sociaux-démocrates, qui ont tendance à stigmatiser en permanence les régimes communistes d'Amérique latine.
C'était le 29ème épisode de notre feuilleton : "Mélenchon, le trublion"
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