Certains auront trouvé que la réunion était trop politique, d'autres l'auront jugé utile pour rassembler les énergies en faveur de la liberté de la presse. Mais personne ne s'était étonné que la réunion organisée le 15 décembre par Mediapart et RSF pour critiquer les Etats généraux de la presse, manque singulièrement de femmes.

C'est la critique adressée au meeting par Art Monika, une abonnée de Mediapart de la première heure. Elle raconte : lors de la soirée, "à ma surprise, je n'ai entendu que des noms d'hommes. Je me suis dit «C'est une erreur, à un moment, des femmes vont parler». Hélas, non. A la Tribune, aucune femme ne fut conviée à s'exprimer (...)Tout cela ne relève évidement pas du seul hasard. La moitié des journalistes en France, m'a-t-on dit, sont des femmes. Il ne s'en serait trouvé aucune, lundi, pour être disposée à participer aux débats à la tribune? Cela semble impossible."

En fait, selon nos souvenirs, une femme s'est bien exprimée à la tribune, en toute dernière position. Il s'agissait d'une représentante du syndicat CFDT. Et dans la salle, parmi les quatre personnes ayant posé une question, une autre était une femme. Elle s'exprimait au nom des kiosquiers et autres distributeurs de presse.

L'occasion de relire notre reportage de cette réunion très politique.