Martin Schulz face aux licenciés de Gad (Mediapart)
Brève

Martin Schulz face aux licenciés de Gad (Mediapart)

Quand l'Europe rencontre la Bretagne. Lors d'un déplacement à Lampaul-Guimiliau (Finistère), Martin Schulz, candidat des socialistes européens à la présidence de la commission européenne, a rencontré les ouvriers licenciés de Gad, du nom de l'entreprise agro-alimentaire dont la fermeture des abattoirs était à l'origine du mouvement des bonnets rouges. Mediapart était également de la partie. Reportage.

"Ils étaient une petite cinquantaine de salariés de Gad à avoir répondu présent à l’invitation, dans le cadre d’un « café commère », ce rendez-vous imaginé depuis la décision du tribunal de commerce afin que « les Gad » puissent continuer à prendre des nouvelles les uns des autres, autour d'un café et de gâteaux faits maison. Sur les 900 licenciés, seulement une soixantaine a aujourd'hui retrouvé un emploi en CDD ou CDI", explique d'emblée Mediapart (article payant).

Face au social-démocrate allemand, les syndicalistes ont parlé Europe sociale : "L’Europe doit comprendre que si elle a été construite pour assurer la paix, elle crée aujourd’hui la guerre économique, et celle-ci cause aussi beaucoup de dégâts", a expliqué, par exemple,  le syndicaliste FO Olivier Le Bras. "L'Europe impose des normes communes à l’ensemble des paysans pour les animaux et pas pour les hommes", constate un autre. 

Shulz dans le Finistère  picto

 

Venu faire campagne, Schulz n'a rien dit du bilan du Parti socialiste européen : "Quand on l’interroge sur la réalité de ses engagements à l’épreuve du compromis probable entre son PSE et la droite européenne (PPE), il refuse de répondre, constate Mediapart. Quand on lui rappelle la similitude de ses discours avec ceux qu’il tenait déjà en 2009, avant de s’entendre avec le PPE (et de devenir en deuxième partie de mandat président du parlement européen), le ton se fait même plus sec. « Je ne parle pas d’un accord avec la droite pendant la campagne. »".

Schulz a pu aussi échanger avec une déléguée CGT, Corinne Nicole, que notre éconaute, Anne-Sophie Jacques, avait rencontrée. Tout en respectant la venue du candidat du PSE, elle a reproché l'inertie de l'Europe pour défendre les ouvriers : "Nous n’avons jamais eu de contacts avec les eurodéputés, avant les votes nous concernant. Les patrons, eux, il n’y a pas de souci, ils passent leur temps à plaider leur cause à Bruxelles". D'anciens cadres de Gad ont déposé un projet de reprise des abattoirs pour maintenir 250 emplois. Mais le dossier de sauvegarde n'avance pas. "La radicalisation n’est pas pour tout de suite, a déclaré Corinne Nicole, mais pour bientôt. Nous n’avons pas de visibilité sur ce qui va nous arriver cet été".  Elle se dit "prête à avoir un casier judiciaire, pas pour casser des radars" : "juste pour préserver mon emploi". "Mon sac de couchage est dans ma voiture, si jamais il ferme l’usine, j'y dormirai dedans".

L'occasion de revoir notre émission tournée à Carhaix : "Non, les bonnets rouges ne sont pas pilotés par les patrons"

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