Marie-Odile Amaury "l'héritière" (Le Monde)
Après la récente décapitation de son état-major (signalée par @si), Le Monde daté du 2 octobre tente de dresser le portrait de Marie-Odile Amaury, épouse du défunt Philippe Amaury, fils du fondateur du groupe de presse (L'Equipe, leParisien/Aujourd'hui en France) qui a pris le contrôle du groupe en 2006 après la mort de son mari.
Certains pensent qu'avec le départ de Couëdel, c'est "une certaine idée du Parisien qui s'en va". Lui se montre particulièrement dur envers son ancienne patronne, Marie-Odile Amaury : "Elle se prend pour Françoise Giroud, une grande femme de presse, alors
qu'elle n'en a pas la capacité. Et cela, c'est pathétique et
dévastateur..." Fidèle à sa réputation de discrétion, la
présidente du groupe n'a pas répliqué ni répondu aux sollicitations des
journalistes. Elle fait dire par Martin Desprez, 70 ans, directeur
général, que " Noël exprime une blessure, avec un manque total de mesure. Ce qu'il décrit est tout le contraire de ce que sont les Amaury. " Contrairement à son époux, elle intervient davantage dans le contenu et aurait demandé en 2008 que le quotidien L'Equipe " ne s'attarde plus sur le dopage ". Récemment, encore, elle a déploré le contenu trop " anxiogène " du Parisien sur la grippe A. En trois ans de règne, Marie-Odile s'est forgée une solide réputation de rigueur, au point d'être surnommée dans les rédactions " Tata Picsou ". " Elle vous donne un euro, elle en veut dix une heure plus tard ", lâche un ancien du groupe. Elle roule en 306 et n'a pas de passion somptuaire connue. Ses proches la décrivent comme une gestionnaire avisée. " Elle fait son boulot en période difficile dans un groupe qui a été habitué à gagner beaucoup d'argent, juge un membre du conseil d'administration. Elle se montre gestionnaire et courageuse. Ceux qui ne l'aiment pas traduiront ça par grippe-sou et brutale... " |
"M. Couëdel est plus sévère : "Elle prend le groupe au pire moment de son histoire. Or, elle est angoissée et transmet cette insécurité à ses équipes. En témoigne la valse incessante des patrons de la rédaction, en quelques années : Christian de Villeneuve, Vincent Régnier, puis Dominique de Montvalon et maintenant Thierry Borsa."
Cet article est libre d’accès
En vous abonnant, vous contribuez
à une information sur les médias
indépendante et sans pub.
Déjà abonné.e ? Connectez-vousConnectez-vous