Manifestation LDJ : un journaliste de Buzzfeed agressé
Jeudi 22 octobre en fin de journée, un rassemblement a eu lieu devant le siège de l'AFP, à Paris, à l'initiative de trois associations dont la Ligue de Défense juive (LDJ), un groupuscule connu pour ses actes de violences. Objectif de la manif ? Dénoncer la "désinformation sur Israël". Présent sur place, un journaliste de Buzzfeed, David Perrotin, rend compte sur Twitter :
Jusqu'au moment où une manifestante reconnaît Perrotin :
La suite est racontée sur Buzzfeed : "Se sachant reconnu, il s’est écarté du rassemblement et s’est dirigé vers les fourgons de CRS stationnés à quelques mètres de la place de la Bourse. Il a expliqué la situation à un policier, qui a contacté ses collègues pour lui assurer une protection. Lors de ce temps d’attente, une dizaine de jeunes, manifestement membres ou sympathisants de la LDJ, se sont approchés visage cagoulé ou tête casquée. Le policier a alors demandé à notre journaliste de «courir vers les collègues» qui gardaient à ce moment précis les entrées de l’AFP". Dans sa course, Perrotin reçoit des coups dans le dos et à la tête. Arrivé au niveau du cordon de CRS, il reçoit également des coups des policiers avant qu'ils ne comprennent qu'il est journaliste. Il se réfugie ensuite dans les locaux de l'AFP, il y est resté environ 45 min, le temps que les CRS parviennent à repousser les "24 manifestants" (selon Buzzfeed, citant les décomptes d'un policier présent dans les locaux de l'AFP).
Sur Twitter, Perrotin a reçu plusieurs soutiens de personnalités...
Des élus, dont le député EELV Sergio Coronado et le maire ajdoint de Paris en charge du logement, Ian Brossat, ont réclamé sur Twitter la dissolution de la LDJ :
Une dissolution réclamée depuis plusieurs années mais qui se heurte à plusieurs difficultés. Dissoute en 2003, deux ans à peine après le dépôt de ses statuts en préfecture, la LDJ est un groupuscule informel qui n'est pas enregistré au Journal officiel, comme le rappelle Mediapart. Une dissolution est pourtant possible : la loi du 10 janvier 1936 permet la dissolution de groupes paramilitaires même s'ils n'ont pas d'existence juridique. Principal problème pour le ministère de l'Intérieur : prouver que la LDJ est bien une organisation paramilitaire.
A la suite de l'agression de Perrotin, la LDJ s'est défendue d'y avoir participé :
Perrotin devait déposer plainte contre X ce vendredi.
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