Invité de Hors-Série, Frédéric Lordon, qui a récemment publié Les affects de la politique, s'interroge sur l'attitude de certains journalistes, entre "contre-pouvoir" et "béquille du pouvoir". "Le déficit, la dette, ce sont des choses infigurables", explique l'une des figures centrales du mouvement Nuit Debout. "Comment faire que les gens en fassent leur problème personnel, à partir du moment où ces choses-là sont radicalement absentes de leur vie ?" A l'exemple du plateau d'On n'est pas couché (France 2), Lordon constate "des années de matraquage répété" pour faire entrer dans la tête des télespectateurs des problèmes qui leur sont étrangers... mais aussi étrangers aux journalistes eux-mêmes. "Il y a un travail de propagande passionnelle qui semble être, dans son genre une formidable réussite", constate Lordon, qui dans son dernier ouvrage s'intéresse à l'influence des images sur les luttes politiques.

Pour regarder l'émission dans son intégralité, c'est ici : Les affect de la politique