Le mot avait déjà largement occupé l'espace politico-médiatique lorsqu'en octobre 2020, quelques jours après l'assassinat de Samuel Paty, le ministre de l’éducation nationale de l'époque, Jean-Michel Blanquer, avait dénoncé "l'islamo-gauchisme" qui faisait selon lui "des ravages à l’université". Quelques mois plus tard, c'était Frédérique Vidal, alors ministre de l’Enseignement supérieur, qui avait demandé "une enquête au CNRS" sur "l'islamo-gauchisme" qui "gangrène" l'université. Enquête qu'elle ne réclama en réalité jamais, comme le révélait Le Monde, deux ans plus tard. À l'époque, le CNRS avait clairement rappelé que "« l’islamo-gauchisme », slogan politique utilisé dans le débat public, ne correspond à aucune réalité scientifique", et ...