L'information positive, ce n'est pas gagné (Notre Temps)
Brève

L'information positive, ce n'est pas gagné (Notre Temps)

Journalisme de solution, suite. En s'appuyant sur un sondage publié cette semaine, selon lequel 64% des français considèrent que les médias accordent trop de place aux mauvaises nouvelles, Notretemps.com, site d'un mensuel français destiné aux seniors, s'interroge à son tour sur le sujet. De l'expérience avortée de Rue89 au projet de Noël de BFM Télé, le journalisme de solutions peine encore à trouver sa place.

Le site du mensuel français destiné aux séniors s'appuie sur un sondage publié mardi et réalisé par Harris Interactive pour ZoomOn : pour une large majorité des Français (64%), les médias accorderaient trop de place aux mauvaises nouvelles. Seul problème (et de taille) : lorsque ces mêmes médias s'intéressent aux évènements positifs et aux solutions innovantes, le public n'est pas au rendez-vous.

"Le public a une attitude ambivalente : il pointe les manques tout en suivant les médias", confirme Jean-Marie Charon, sociologue spécialiste des médias interrogé par Notretemps.com. Fondateur de Rue89, Pierre Haski confirme : "Il y a une sorte de schizophrénie entre les aspirations du public pour des nouvelles positives et le fait qu'il aille vers le gore, le spectaculaire ou le sinistre. Si on fait le top 10 de ce qui marche sur internet. C'est soit des lolcats soit des faits divers terribles", ajoute Haski, qui avait lancé en 2007 sur son site la rubrique "Passage à l'acte", qui se faisait l'echo de bonnes pratiques sociales et associatives. La rubrique en question, réalisée en partenariat avec Reporters d'espoirs, n'a plus été actualisée depuis... le 29 décembre 2013.

Egalement interrogés par le site, Hervé Béroud et Eric Monier, respectivement directeurs des rédactions de BFM TV et France 2, expliquent le difficile dosage entre bonnes et mauvaises nouvelles. "Dans la construction de nos journaux, on n'oublie pas de parler de ce qui va bien, même si ce n'est pas forcément le premier réflexe d'un journaliste", estime le premier tandis que le second considère que c'est surtout une question d'équilibre : "On n'a pas de quotas d'informations positives ou négatives, même si, pour les banlieues par exemple, on essaie de parler des choses qui fonctionnent".

Tout n'est cependant pas perdu et c'est l'une des infos (positives) de ce papier : à Noël, la chaîne BFM diffusera pendant une semaine des sujets sur "des associations qui font des choses bien". "Plus on est dans un climat lourd, plus on cherche à parler de ce qui va bien", se justifie Béroud.

L'occasion de revoir notre plateau : "La presse a toujours fait ses meilleures ventes sur les morts" et de relire notre reportage : "Le journalisme de solutions, une solution pour le journalisme ?".

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