Cruel constat fait par le chroniqueur Pierre Marcelle. Alors que le journal se réclame de la transparence au moment où un assistant photographe est blessé dans son hall, Libération ne dit mot de la crise de confiance qui le secoue. Marcelle fait évidemment allusion à la fronde massive anti-Demorand. @si vous en parlait ici.

"Tandis qu’est proclamé à grands coups de trompettes éditoriales qu’«un média appartient à tous et qu’il est à ce titre de plain-pied sur la rue, transparent, sans rien à cacher» (Libération du 19novembre), rien de ce qui bouleverse aujourd’hui ses personnels - la question de sa vie, de sa survie ou de sa mort même - n’y est livré à ses lecteurs, indifférents par ignorance" souligne Marcelle.

Il ajoute : "Aussi ceux-ci, attrapant sur quelques ondes l’écho furtif d’un vote aux termes duquel 89,9% de 74,48% des salariés réclamèrent le départ de ses PDG et directeur général, purent-ils à bon droit s’étonner de n’en trouver nulle trace originale dans nos pages ou sur notre site"

Marcelle note au final le paradoxe : "Pour se mettre un tant soit peu au fait de ce qui advient au et dans le journal qu’ils lisent encore, c’est sur les sites de la concurrence (voir notamment leMonde, ou plutôt leMonde.fr, des 28 et 29novembre) que M.Google les invite à aller chercher (maigre) pitance."