Les jeux vidéo ne rendent pas sexiste (étude allemande)
Brève Vidéo

Les jeux vidéo ne rendent pas sexiste (étude allemande)

Jouer aux jeux vidéo, dont certains sont accusés de véhiculer des clichés sexistes, rend-il sexiste ? Non, pour une étude réalisée par quatre chercheurs en psychologie et en communication des universités de Cologne, Münster et Stuggart.

C'est une étude publiée le 6 avril dernier, réalisée sur un panel de 824 joueurs allemands âgés de 14 ans et plus et intitulée : "Jeux vidéo sexistes = joueurs sexistes ? Une étude longitunidale sur les relations entre pratique du jeu vidéo et attitudes sexistes". Parmi les questions posées, les joueurs devaient, par exemple, noter de 1 à 5 leur adhésion aux trois phrases suivantes (5 étant le plus fort niveau d'adhésion) :

- "L'homme devrait être responsable de toutes les décisions majeures d'une famille".

- "Dans un groupe d'homme et de femmes, l'homme devrait assumer le rôle de leader".

- "Même si les deux partenaires travaillent, il incombe à la femme de s'occuper du foyer".

Dans leur grande majorité (une partie des résultats sont consultables ici), les joueurs interrogés sont en désaccord avec ces affirmations, la note moyenne ne s'élevant jamais au dessus de 1,86 (sur 5). Ni la première fois que la question leur est posée, en 2011, ni la seconde, un an plus tard.

Peut-on pour autant en tirer des conclusions définitives ? Non. Les auteurs l'avouent d'ailleurs : leur échantillon -des joueurs allemands, âgés de 14 ans ou plus- ne permet pas de le faire. Impossible de savoir, non plus, si les effets sont les mêmes sur une population de joueurs plus jeunes. Mais pour la toute première fois, des joueurs ont été interrogés, entre 2011 et 2013, sur leur temps de jeu et la représentation qu'ils se font du rôle de l'homme et de la femme. Et pour les auteurs de l'étude, il ne semble pas y avoir de lien entre pratique du jeu vidéo et représentations sexistes. Sur ces questions, le jeu vidéo serait, en effet, moins influent que d'autres facteurs : "Il est probable que des facteurs comme l'expérience personnelle et l'influence de la famille et des pairs influent sur le développement, la prolifération, la prévention ou la réduction d'attitudes sexistes davantage que le contenu d'un média fictionnel". Autre conclusion de l'étude : étant donné la diversité des jeux vidéo existant, "les effets de cultivation généraux et à grand échelle des jeux vidéos sont globalement peu probables".

Pas certain que cela suffise à éteindre les polémiques sur les représentations des femmes dans les jeux vidéo. Celles-ci se sont multipliés ces dernières années avec l'émergence de critiques et développeuses féministes. En tête de ce mouvement : Anita Sarkeesan, qui se penche depuis plusieurs années sur son compte Youtube sur ces problématiques.

Dans l'extrait ci-dessous, Sarkeesian évoque l'utilisation des personnages féminins non jouables comme "décor" dans les jeux vidéo

Vraiment sexiste le jeux vidéo ? L'occasion de revoir notre émission : "Dans les jeux vidéo, on crée un joli cul pour le joueur" et de relire notre article : "Tempête(s) sexiste(s) dans le jeu vidéo".

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