Le stagiaire d'iTélé était vraiment un stagiaire (Le Plus)
Brève

Le stagiaire d'iTélé était vraiment un stagiaire (Le Plus)

Le stagiaire d'iTélé parle enfin ! Régulièrement raillé pour les fautes d'orthographe qui apparaissent dans le bandeau d'info de la chaîne, un ex-stagiaire a pris la défense de ses successeurs dans une tribune publiée

"Bouquets missaires", "Jean-Jacques de Compostelle" : au fil des années, et des hasardeux bandeaux d'infos réunis sur le même Tumblr, le stagiaire d'iTélé est devenu le symbole des bourdes télévisées. Un ex-stagiaire de la chaîne raconte aujourd'hui l'envers du décor. Et c'est nettement moins drôle.

"Il y a quelques années, j’ai réalisé un stage à la rédaction d’i>Télé. Comme beaucoup d’apprentis journalistes indécis, j’avais postulé dans l’idée de me faire un avis sur le monde de la télévision. Pas totalement convaincu par le choix de ma spécialisation, je me disais qu’avec ce stage je serais enfin fixé". Deux entretiens mais aucun test d'orthographe plus tard, Pierre D. prend donc son poste et déchante rapidement. "L’indemnisation était la même que pour la plupart de mes stages: 430 euros environ. Les horaires? Parfois «décalés» et je devais m’attendre à faire «quelques weekends»".

Par décalés, il fallait en fait comprendre intenables. "Journée, puis matinale, il m’arrivait d’enchaîner des jours avec des horaires totalement décalés. Alors oui, c’est vrai que j’ai pu faire quelques fautes d’orthographe même si elles n’étaient pas monstrueuses, mais avec un tel rythme de travail, peut-on vraiment m’en vouloir? [...] J’ai travaillé un week-end sur deux pendant deux mois, sans jamais être mieux payé que 430 euros. Quand je terminais tard, la rédaction payait le taxi. C’était la moindre des choses".

"Je mangeais en trois minutes devant mon écran"

Travailler le week-end donc mais aussi... pendant la pause déjeuner. "J’apportais ma salade et je mangeais en trois minutes devant mon écran. La journée, on pouvait parfois s’arranger, mais en soirée ou en week-end c’était impossible, alors je sortais quelques minutes, juste histoire de m’aérer la tête".

Le stage, au moins, était-il enrichissant ? Même pas. "Mon travail consistait à rester collé au fil AFP. Dès qu’une dépêche me semblait pertinente, je devais la résumer en quelques mots, les glisser dans une case sans jamais savoir le nombre exact de caractères qu’il me restait pour que ça rentre. La technique consistait à remplir une case, puis la moitié d’une autre. À la louche, j’avais une chance sur deux de ne pas déborder. Twitter à côté est un pur bonheur".

L'occasion de relire notre contenu : "TV, sites, presse : les meilleures bourdes des stagiaires de l'été", dénichées par... le stagiaire d'@si.


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