Cela fait quoi, d'être le père d'un terroriste présumé ? Crûment résumée, voici la question que s'est vu poser ce matin sur RTL et sur Europe 1 le père de "l'anarcho-autonome" Julien Coupat.

Coupat est présenté par les enquêteurs comme le chef du groupe soupçonné d'actes de malveillance contre les lignes TGV le 7 novembre. Mais sur RTL, son père, Gérard Coupat, insiste sur le fait qu'il "n'y a aucune preuve" et assure que le terme "ultra-gauche" est une invention du "directeur marketing du ministère de l'Intérieur".

Ce n'était peut-être pas ce à quoi s'attendait les journalistes de RTL, Vincent Parizot et Elisabeth Martichoux, pressés de savoir quels étaient les sentiment du père du criminel en puissance. Parizot a par exemple affirmé que l'enquête dirait s'il y avait des preuves ou non contre les mis en examen.

Ecoutez un condensé de leur échange, pas vraiment détendu

Ce matin, le ton était semblable dans le reportage consacré à Gérard Coupat sur Europe1. Mais le père de Julien s'en prend, en plus, aux journalistes qui voudraient lui faire raconter "nimporte quoi".

Julien Coupat n'est pas "un gars qui manipule des enfants" !

Vendredi soir, le procureur de la République de Paris Jean-Claude Marin avait estimé que les enquêteurs disposaient de preuves suffisantes contre la plupart des suspects.

Pour comprendre comment la machine médiatique a été lancée par le ministère de l'Intérieur avant que les preuves ne soient rassemblées, regardez l'émission que nous avons consacrée à cette affaire.