Hier, Le Monde s'est mis en tête de comparer deux systèmes de classification que tout (ou presque) oppose : d'un côté le Pan European Game Information (PEGI), un système d'évaluation européen des jeux vidéo qui indique aux consommateurs l'âge minimum recommandé pour jouer à ces jeux. De l'autre, la classification des films délivrés par le Centre National du Cinéma (CNC), qui aboutit parfois à l'interdiction d'un film aux moins de 12 ans ou de 18 ans.

PEGI, ce sont ces logos qui apparaissent sur la plupart des jaquettes de jeux vidéo, pour indiquer l'âge minimum recommandé pour y jouer

Pour affiner la comparaison, Le Monde a dressé une liste de 193 jeux vidéo sortis depuis 2008, ayant été directement adaptés d'un film (Le Seigneur des Anneaux, L'Incroyable Hulk ou Retour vers le futur). Et ce qui devait arriver arrive : le jeu est presque systématiquement plus sévèrement contrôlé que le film.

A gauche, le jeu. A droite, le film dont il est adapté

Sauf que voilà, et Le Monde ne le précise qu'à la toute fin de sa démonstration : "PEGI est un simple label, qui n’a aucune implication légale dans la plupart des pays qui l’ont adopté". Comprendre : en France, aucune loi n'empêche une boutique de vendre un jeu PEGI 18 à un mineur alors qu'un responsable de cinéma qui ne respecte pas l'avis de la commission de classification du CNC (en permettant par exemple à spectateur âgé de moins de 12 ans d'aller voir Cinquante Nuances de Grey) est passible d'une amende pouvant aller jusqu'à 3 000 euros. Ce que précise bien Le Monde, mais dans la toute dernière phrase de sa démonstration.

L'occasion de revoir notre émission, où il est question la classification par âges des jeux vidéo : "Serious Games : ils doivent être un peu chiants, sinon c'est pas crédible !".