Le chef de la police fait classer une plainte contre son fils (Parisien)
Brève

Le chef de la police fait classer une plainte contre son fils (Parisien)

Le fils de Frédéric Péchenard, Directeur général de la police nationale (DGPN) interpellé à Paris pour ivresse et outrage à agent, en 2009, n'a jamais été poursuivi. Son père est intervenu, raconte Le Parisien. Péchenard dément, et reconnaît seulement avoir été chercher son fils au commissariat "en tant que père".

Péchenard, ami d'enfance de Nicolas Sarkozy, vient par ailleurs d'être pris en flagrant délit de mensonge dans l'affaire des "fuites" vers Le Monde. Il avait prétendu avoir informé une commission officielle de son enquête, ce qu'a démenti le président de cette commission.

"Les faits datent de la nuit du 17 au 18 février 2009. Le fils de Frédéric Péchenard, alors âgé de 16 ans, est interpellé sur les Champs-Elysées pour conduite en état d’ivresse et outrage à agent. Il est conduit au commissariat du VIIIe arrondissement de Paris avant d’être très rapidement libéré. Peu après, les policiers sont sommés d’oublier l’événement et les différentes procédures sont effacées. Mais deux procès-verbaux— celui de la plainte déposée par un gardien de la paix et le compte-rendu de l’arrestation — ainsi qu’une note de service, n’ont pas été détruits"

"«J'ai reçu pour consigne de Monsieur ... de ne pas placer l'interpellé en GAV (garde à vue), de ne pas aviser la permanence de nuit du Parquet, ne pas auditionner le mis en cause» raconte l'officier de police judiciaire de permanence cette nuit là" dans le commissariat du 8 arrondissement parisien où le fils de Pechenard a été emmené pour conduite en état d'ivresse sur un scooter.

Face aux policiers "II lance à l'un d'entre eux «T'es qu'un pauvre con, tu fais un métier de con, je vais te faire buter à la circulation»". Son taux d'alcolémie (0,79mg) est trois fois supérieur à celui toléré par la loi (0,25mg). "Je vais t'exploser, t'es qu'une merde": l'agent insulté porte plainte. Péchenard arrive pour récupérer son fils, et rencontre l'agent seul à seul.

"Une pièce spéciale est même réservée au DGPN qui s’entretient avec l’agent qui a porté plainte. Aucune bribe ne s’échappera de cette conversation, et la plainte restera sans suite. Le parquet de Paris reconnaît ne pas en avoir de trace."

Le Parisien reproduit, en page 3, le procès-verbal d'interpellation, ainsi qu'un rapport interne du commissariat.

Le Parisien jeudi 16 septembre 2010 picto

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