Le Canard Echaîné du jour met les pattes dans le plat dans un long article consacré à la "télé-réalité d'aventure" de M6. Dans Pékin Express, actuellement à l'antenne, dix équipes de deux candidats doivent traverser des pays inconnus (Brésil, Bolivie et Pérou cette année) avec seulement un euro par jour en poche. Ils sont bien sûr suivis par un caméraman et un journaliste...

L'hebdo satirique interroge Philippe Bartherotte, journaliste employé par la production, qui a démissionné en cours de saison, et Christophe Gallot, à l'époque chef de projet de l'émission.
Tous deux dénoncent des consignes éditoriales pour favoriser ou disqualifier des participants : Selon les besoins de l'audimat, la production dicte ainsi ses choix et ses préférences, indique l'article.

Sur ordre de la production, j'ai parfois fait en sorte de ralentir mes candidats ou de les aider à rattraper leur retard. J'ai payé des gens pour qu'ils prennent des candidates en stop, explique Philippe Bartherotte dans l'article. Il affirme avoir signalé ces manœuvres frauduleuses à la directrice des programmes de M6, Bibiane Godfroid. Sans résultats.

L'ex-employé de M6 détaille sur le blog des journalistes médias de Libération : Avant, c'était une rumeur, on se doutait que les candidats étaient aidés, que la production payait des bagnoles pour aider les candidats mais on ne voyait rien, tout se passait dans la Security Car, la voiture balai chargée officiellement de la sécurité.

La réaction de la chaîne ne s'est pas fait attendre. M6 et sa filiale, Studio 89 Productions, viennent d'assigner en diffamation Philippe Bartherotte et Christophe Gallot.