Lacher de billets (presse nationale)
Brève

Lacher de billets (presse nationale)

Une photo à la Une et une double page : Libération publie un reportage sur les incidents provoqués par l'annulation (signalée par @si) d'une distribution de billets de banque à Paris. Le Figaro met en avant la voiture (photo à l'appui) renversée par des jeunes mécontents.




"Des journalistes de la télévision se font prendre à partie par des jeunes de banlieue, comme s’ils étaient responsables de cette défection : «Fuck you, fuck la France, bande de bâtards.» Un type à son téléphone portable : «Tout le monde court, on essaie d’encercler tous les bus qui passent, en fin de compte on n’a rien.» (...) Une dame avec sa fille : «Je suis déçue, je me dis que tant que la presse est là, ils vont peut-être venir. C’est Noël bientôt, ça aurait pu être un cadeau.» Une autre : «C’est dégueulasse !» Un photographe, prévoyant : «Y a tous les “zy-va” du coin, ça va chauffer dans tous les cas.» (...) Un homme, la trentaine, lunettes de soleil sur le nez, qui se dit syndicaliste, analyse : «Où est-ce qu’on a vu un capitaliste redistribuer l’argent ?»"

Dans la deuxième page, Jean-Cassien Billier, philosophe, explique "Ce qui me frappe le plus dans cette opération, c’est qu’elle représente une inversion perverse de l’aumône. Donner de l’argent aux plus pauvres est une pratique sociale qui existe depuis très longtemps, valorisée moralement, car altruiste, généreuse. Là, les organisateurs ont emprunté à l’aumône, mais en la mélangeant à la pratique du loto, en introduisant du hasard. En effet, seul le hasard aurait pu permettre à certains de récupérer des billets."


Deux photos dans la double page de Libération : l'une de la foule près de la tour Eiffel, l'autre de la voiture renversée, avec des CRS au premier plan






Le Figaro : "Quinze jours de négociations et de tractations discrètes entre la Préfecture de police et les responsables du site Mailorama, filiale de Rentabiliweb, ont précédé la manifestation. D’emblée, agences de presse et journaux avaient relayé l’événement dont l’un des jeunes organisateurs, Stéphane Boukris, avait déjà été au coeur d’une récente polémique en lançant un site intitulé FaisMesdevoir.com. (...) Trois vitrines ont été endommagées et une voiture banalisée de police retournée sur le toit. (...) Alors que la maire UMP du VIIe, Rachida Dati, a condamné une « provocation irresponsable et inacceptable », le ministère de l’Intérieur a annoncé son attention de déposer plainte. La Préfecture de police étudie « toute forme de recours civil et pénal » contre les organisateurs."


picto Le Figaro 16 novembre 2009




"Me Jean-Marc Fédida", l’avocat de la société "s’insurge : « Sur le plan strictement légal, il faut rappeler que le 10 novembre, la société a déposé une déclaration de manifestation à la préfecture de police de Paris. (...) Alors aujourd’hui, il ne faut pas que la préfecture rejette sur mes clients la responsabilité des débordements. »"



Le Parisien 16 novembre 2009 picto



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