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Laborde vue à la télé, mais peu au CSA

La rédaction

11 juillet 2011 Maj: 11 juillet 2011

L'absence répétée de la conseillère Françoise Laborde agace beaucoup au CSA. D'autant plus que l'ancienne journaliste se montre à la télé.

C'est le spécialiste médias du Point, Emmanuel Berretta, qui le rapporte : "Officiellement, Françoise Laborde est empêchée de travailler. Le 6 juin, dans un mail que Le Point s'est procuré, elle informe les services du CSA qu'elle s'est cassé l'épaule en tombant d'un «prunier» (sic). Ses médecins lui recommandent de «ne pas bouger» jusqu'au 11 juillet. Elle est bien chagrine mais se doit d'annuler sa présence dans les deux groupes de travail qu'elle anime".

Pourtant, "la conseillère multiplie les apparitions [dans les médias] et a l'air de se porter divinement bien". En effet, Laborde apparaît le 24 juin, "pimpante" au bras de son mari, dans un reportage de France 3 Aquitaine consacré à la "Fête de la Fleur", qui clôt le salon Vinexpo de Bordeaux en présence d'Alain Juppé. Dans l'interview qu'elle donne à cette occasion, l'ex-journaliste de France Télévisions évoque l'action du CSA : "On est content aussi parce qu'il se trouve que cette année le CSA a conventionné une chaîne (...) qui va parler de viticulture".

Mais son passage au micro de Jean-Marc Morandini, sur Europe 1, le 4 juillet, a été l'apparition médiatique de trop. Comme le raconte Berretta, "à l'issue de celle-ci, le président du CSA (Michel Boyon, ndlr), furibard, tape du poing sur la table et exige sa présence pour la plénière du lendemain, le mardi 5 juillet. Laborde obtempère. «Curieusement, elle arrive avec un appareil pour son épaule. Comment se fait-il qu'elle ne le portait pas à la soirée Vinexpo ?» s'amuse-t-on dans les couloirs du CSA."

Laborde a cependant affirmé à Morandini qu'elle se plaisait au CSA picto

Son absentéisme risque néanmoins de donner du poids aux critiques qu'adresse Le livre noir du CSA de Guillaume Evin à l'instance, mais aussi à Françoise Laborde, qui "s'était déjà signalée en ne démissionnant pas de France Télévisions lors de sa nomination au CSA, situation parfaitement illégale au regard des devoirs d'impartialité qui s'imposent aux membres de l'instance". Interrogée sur le sujet par Morandini, la conseillère déclare se moquer "complètement" de ce livre.

( Par Camille Hamet )