La révolte d'El Pais face aux licenciements
Un tiers de la rédaction doit partir
Le 5 octobre, le groupe Prisa, propriétaire d'El Pais annonce le départ de "149 journalistes (dont 21 départs en préretraite), soit environ le tiers de la rédaction. Et les salaires de ceux qui restent sont réduits de 15%", rappelle Libération en notant que "les deux autres quotidiens nationaux, les conservateurs ABC et El Mundo, s’apprêtent également à «écrémer» un tiers de leurs troupes." "Mais la révolte qui gronde dans les entrailles - et l’entourage - d’El País dépasse le simple cadre d’un plan social. Ce qui révulse, c’est la manière et le contexte. Beaucoup de rédacteurs se plaignent en interne de la censure, des pressions pour ne pas éventer leur colère, pour certains «dignes de la période franquiste». «Nos éditos ont craché sur la réforme du marché du travail orchestrée par la droite au pouvoir, car trop libérale et sans scrupule, dénonce le comité d’entreprise. Et notre direction s’est empressée de l’appliquer à cœur joie pour licencier à moindre frais." Et surtout "les journalistes condamnent la gestion de Juan Luis Cebrián, PDG du groupe" qui "d’après le comité d’entreprise, touche 8 millions d’euros par an (13 millions en 2011, en incluant les bonus)." |
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