Brève

La "lettre qui accuse DSK" intégrale (Liberation.fr)

Gilles Klein

24 février 2009 Maj: 24 février 2009

Signée Piroska Nagy (employée du Fonds Monétaire International qui a eu une aventure avec DSK) "La lettre qui accuse DSK d'avoir un "problème" avec les femmes" (citée par l'Express.fr la semaine dernière) est publiée intégralement sur un blog de Libération qui l'annonce à la Une de son site.

Dans cette lettre, madame Nagy s'adressait à l'enquêteur qui travaillait, à l'époque, sur les soupçons d'abus de pouvoir qui pesaient sur DSK à la suite de sa liaison avec cette employée

"Comme vous le savez bien, ma préoccupation constante, à la suite des tristes évènements de décembre 2007 et janvier 2008, a été d'éviter à tout prix une publicité qui blesserait ma famille, mes amis, mes proches, ou dans ce cas M. Strauss-Kahn."

"Cependant, la fuite dans la presse ayant mené à l'article du 18 octobre du Wall Street Journal a confirmé mes craintes vis-à-vis de tout le processus (...) Il est à mon avis de votre responsabilité de demander une enquête spécifique sur ces fuites graves, afin d'assurer l'intégrité de la gouvernance dans ce cas."

"De plus, je suis préoccupée par le caractère incomplet et imprécis de la version que donne à lire la presse. Il a été largement rapporté qu'il se serait agi d'une relation « consensuelle », et que seules les circonstances de mon départ faisaient l'objet d'une enquête. D'une façon particulièrement regrettable et inexplicable, un blog tenu par l'épouse de M. Strauss-Kahn a parlé de « cette aventure d'un soir ».

Liberation.fr mardi 24 février 2009

"Je pense que M. Strauss-Kahn a abusé de sa position dans sa façon de parvenir jusqu'à moi. Je vous ai expliqué en détail comment il m'a convoquée plusieurs fois pour en venir à me faire des suggestions inappropriées. Malgré ma longue vie professionnelle, je n'étais pas préparée à des avances du Directeur Général du FMI. Je ne savais que faire ; ainsi que je vous l'ai dit, je me sentais « maudite si je le faisais et maudite si je ne le faisais pas ». Après un temps je fis la grave erreur de me laisser entraîner dans une très brève aventure. Mais il est incontestable, à mon avis, que M. Strauss-Kahn ait usé de sa position pour avoir accès à moi."

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Le blog de Jean Quatremer (correspondant de Libération à Bruxelles)

"Tous ceux qui ont été directement impliqués sont perdants. Mon époux et moi-même devons payer le prix de l'humiliation publique, et la réputation de M. Strauss-Kahn aussi a souffert."