La justice bloque l'accès à CopWatch
Nous vous en parlions il y a quelques jours : les fournisseurs d'accès à Internet étaient convoqués au tribunal le 12 octobre, le ministre de l'Intérieur voulant interdire l'accès à des pages du site, jugées "diffamatoires et injurieuses" pour des membres des forces de l'ordre. A l'audience, les FAI avaient insisté sur l'impossibilité technique d'un tel filtrage. |
Ces arguments semblent avoir été entendus par le tribunal, qui a tout simplement demandé aux FAI "de mettre en œuvre ou faire mettre en œuvre, sans délai, toutes mesures propres à empêcher l’accès, à partir du territoire français et/ou par leurs abonnés situés sur ce territoire au site", rapporte l'AFP. Le ministère devra néanmoins "rembourser" aux FAI "les coûts afférents à la mesure de blocage du site sur présentation par elle des factures correspondantes".
Me Chabert, l'avocat de la place Beauvau, qui avait assuré avant le procès qu'"en aucun cas, le ministre ne demand(ait] la censure", n'a pas souhaité commenter cette décision. Pour l'heure, le site est toujours accessible. Des sites miroirs, destinés à "sauvegarder" le site original, n'ont par ailleurs pas cessé de se multiplier ces derniers jours, et seront, eux, bien plus difficiles à maîtriser (la liste est ici).
Sur son compte Twitter, l'avocat Eolas souligne que seul Free, parmi les FAI, avait demandé le rejet de la demande de suspension.
(par Noëmie Le Goff)
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