La Joconde, une esclave chinoise ? Mais non, c'est moi !
…selon une dépêche AFP reprise dans le monde entier, Angelo Paratico, un historien et romancier italien vivant à Hong Kong. Selon lui, peut-on lire dans le South China Morning Post, « Un client fortuné du père de Léonard avait une esclave nommée Caterina. Après 1452, date de la naissance de Léonard, elle a disparu des documents. Elle ne travaillait plus là. »
« Pendant la Renaissance, des pays comme l'Italie et l'Espagne comptaient beaucoup d'esclaves orientaux », continue le chercheur sachant chercher. « Mona Lisa est probablement le portrait de sa mère, comme Sigmund Freud l'a dit en 1910. Derrière elle s'étend un paysage chinois, et même son visage semble chinois. »
Léonard avait des origines chinoises, c'est sûr, en voici encore une preuve éclatante : «Le fait qu'il écrivait de la main gauche et de la droite vers la gauche…Et il était végétarien, ce qui n'était pas commun en Europe. »
« Je suis certain, jusqu'à un certain point, peut-on lire dans French.china.org, que la mère de Léonard venait de l'Orient, mais pour faire d'elle une Chinoise d'Orient, nous devons utiliser une méthode déductive », pense Angelo Paratico. Lequel estime que le mystère sera résolu quand on aura exhumé les corps des parents de Léonard afin d'en examiner l'ADN. Pour le comparer à quel autre ADN ? Mystère…
« L'hypothèse d'Angelo Paratico (…), note 20minutes, a suscité beaucoup de réactions incrédules ou amusées en Chine.Le sujet, consulté plus de quatre millions de fois sur Internet, a été à l'origine de plus 160 000 commentaires mis en ligne.»
Les internautes chinois, rapporte la chaîne australienne ABC, en ont profité pour poster des douzaines de parodies de la Joconde dont une a le visage remplacé par celui du comédien chinois Zhao Benshan, et une autre par celui de Rowan Atkinson (cette image étant une création du caricaturiste Rodney Pike) :
Pendant ce temps, l'impavide Angelo Paratico achève un ouvrage intitulé Leonardo Da Vinci : A Chinese Scholar Lost in Renaissance Italy (Léonard de Vinci : un lettré chinois perdu dans la Renaissance italienne) qui n'a pas encore trouvé d'éditeur. Bah ! De toute façon il se trompe, puisqu'en vérité je vous le dis, la Joconde c'est moi !
L'occasion de lire ma chronique intitulée Et si la Joconde était un Jocond ?
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