Japon : les médias s'en vont ou s'éloignent de la centrale
Brève

Japon : les médias s'en vont ou s'éloignent de la centrale

Informer, mais à quel prix, et jusqu'à quel point ? Alors qu'au Japon, le risque nucléaire est de 6 sur une échelle de 7 après l'accident nucléaire à la centrale de Fukushima, la question se pose pour les médias. Radio

France, RTL, ou encore i>Télé rapatrient leurs envoyés spéciaux, en raison des risques de contamination nucléaire. D'autres, comme France télévisions ou BFM, optent pour un repli vers le sud du pays, éloigné de la centrale nucléaire.

Radio France a annoncé mardi à l'AFP qu'elle allait rapatrier "dès que possible" ses envoyés spéciaux. Ce sont au total cinq journalistes et deux techniciens de France Inter, France Info et France Culture qui doivent regagner la France, un journaliste de France Culture demeurant pour l'instant à Sapporo, dans le nord du pays.

Radio France aura toujours sur place son correspondant permanent, Frédéric Charles (dont nous étudiions ici la double identité), pigiste pour plusieurs médias, qui reste à Tokyo. "Bien sûr, notre maison lui portera assistance s'il souhaite rentrer", a précisé Jean-Luc Hees, président de Radio France.

Même chose du côté de RTL : les deux envoyés spéciaux rentrent à Paris demain matin, explique à @si la directrice de la rédaction Catherine Mangin. "On a étudié plusieurs scénarios, on a envisagé de descendre vers le sud, mais nos correspondants n'ont plus trouvé de moyens de locomotion ce soir, ils ont donc souhaité rentrer. Le risque d'irradiation est impalpable, difficile à évaluer, nous ne voulons pas exposer de façon démesurée nos journalistes à ce risque." En revanche, le correspondant permanent Joël Legendre, "qui vit au Japon depuis longtemps", a souhaité rester sur place.

A Europe 1, selon le chef du service reportage Patrice Thomas, contacté par @si, un envoyé spécial a souhaité rentrer à Paris, tandis qu'un autre reste sur place, et se dirige vers Osaka, dans le sud, pour s'éloigner du risque nucléaire. Une correspondante permanente du bureau de Pékin, Alyssa Fried, reste en revanche à Tokyo.

A France Télévisions, le dispositif va être "allégé" selon Thierry Thuillier, patron des rédactions du groupe public, interrogé par l'AFP. "On a des équipes à Sendaï (la grande ville la plus touchée par le séisme, ndlr) et à Tokyo, a-t-il précisé. La première des priorités, c'est de rapatrier les équipes de Sendaï à Tokyo. Ensuite, on rassemble l'ensemble de nos équipes à Osaka." Sept personnes travaillant pour le groupe ont déjà quitté le Japon, et cinq autres devaient partir mercredi. Selon Thierry Thuillier, il restera mercredi une quinzaine de personnes de France 2 et France 3 à Osaka, "mais, s'il y a une accélération (des événements), on se réserve la possibilité de rapatrier tout le monde sans délais".

TF1, de son côté, a compté ces derniers jours jusqu'à quatre équipes d'envoyés spéciaux au Japon, soit 11 personnes. L'une d'elles, qui accompagnait la sécurité civile française est rentrée à Paris, et une autre venant de New Delhi a regagné la capitale indienne. Les deux équipes restantes vont elles aussi rejoindre Osaka.

En ce qui concerne les chaînes d'information en continu, les deux équipes d'i-Télé sont en cours de rapatriement. "La décision a été prise dans la nuit, les quatre envoyés spéciaux ont quitté Tokyo pour Osaka, d'où ils doivent s'envoler pour Paris", a déclaré à l'AFP Albert Ripamonti, directeur de la rédaction. Mais du côté de BFM, on reste sur place, tout en se repliant vers Osaka : "Nos deux équipes, quatre personnes au total présentes à Tokyo et Sendaï, y partent cette nuit ou demain matin", explique à @si la rédactrice en chef Valérie Frayssinhes. "On leur a demandé s'ils voulaient rester, assure-t-elle. Si la situation est plus favorable, ils pourront remonter vers Tokyo. Il ne faut pas céder à la panique."

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