Hulot à la Une
Aujourd'hui en France s'intéresse au positionnement de Hulot : "La candidature de celui qui a souvent répété que le « clivage droite-gauche était obsolète » suscite des interrogations chez les politiques. La rencontre entre le PS et Hulot aurait dû avoir lieu le 1er décembre 2009. (...) « Mais il n’avait pas pu se libérer car il était à l’autre bout de la planète. » Du coup, Martine Aubry ne l’a pas rencontré. « On ne le connaît pas », confie Benoît Hamon, qui attend que l’écologiste clarifie son positionnement. «Eva Joly se dit de gauche, mais lui où se situe-t-il ?» lâche le porte-parole du PS. Le passé d’Hulot, qui a notamment été le conseiller officieux de Jacques Chirac, ne plaide pas en sa faveur à gauche."
Mais selon Libération, qui le met en bas de Une, Hulot va négocier avec la gauche : "Si à ses yeux«le clivage gauche-droite est obsolète»,Hulot s’estime«obligé de respecter ce schéma». Et si la «gauche n’a pas fait sa conversion»,il est«logique de négocier avec elle pour montrer qu’elle peut aller plus loin que le greenwashing»."
"Outre Yves Cochet et Denis Baupin «tous deux aussi catastrophistes que Hulot mais fascinés par sa pédagogie et sa popularité, ironise un proche de Joly, Hulot bénéficie de la neutralité bienveillante de Cécile Duflot, toujours du côté où il y a le plus de lumière». Plusieurs figures écologistes devrait annoncer leur soutien à Hulot dans la foulée de sa déclaration. Comme José Bové ou Dominique Voynet. (...) Tous attendent néanmoins qu’il donne des gages sur sa ligne politique : appellera-t-il à battre la droite au soir du premier tour ? Une étude sur les électorats potentiels des deux candidats montre que Nicolas Hulot, «le catho de droite» selon son expression, devenu écologiste habité, ratisse des électeurs de Nicolas Sarkozy et du centre."
Libération a consulté un spécialiste de l'Ifop qui, sans surprise, "juge Nicolas Hulot plus consensuel qu’Eva Joly, moins marqué à gauche" et note que "sa notoriété avoisine les 100% quand Mélenchon ou Montebourg tournent autour de 30 ou 40%. C’est un avantage décisif".
Le Figaro écrit comme Libération qu'Hulot se déclarera candidat à Sevran. Ce serait le 13 avril et "le soir même, Nicolas Hulot devrait être au «20 heures» de France 2, pour ne pas se voir accuser d’un éventuel conflit d’intérêts avec TF1, la chaîne pour laquelle il travaille depuis 1987. Sa carrière sur la première chaîne est en effet souvent utilisée par les partisans de l’ex-juge Eva Joly contre lui…".
On note que le Figaro a publié deux Unes différentes : "La Une de l'édition nationale était déja partie à l'impression, avec Hulot, alors que l'annonce du départ de Borloo de l'UMP a pu être mise sur la Une de l'édition parisienne qui boucle plus tard", a expliqué Le Figaro à @si.
Cet article est libre d’accès
En vous abonnant, vous contribuez
à une information sur les médias
indépendante et sans pub.
Déjà abonné.e ? Connectez-vousConnectez-vous