Halimi / polémique : et revoilà Dieudonné...
Brève

Halimi / polémique : et revoilà Dieudonné...

La sortie du film "24 jours", qui retrace la séquestration et l'assassinat en 2006 d'Ilan Halimi, suscite des réactions polémiques. Nous évoquions l'altercation (coupée au montage) entre Aymeric Caron et le réalisateur du film Alexandre Arcady dans l'émission "On n'est pas couché". Revue des réactions annexes au film.

Aymeric Caron a-t-il dérapé dans l'émission "On n'est pas couché"? En citant des statistiques sur le nombre d'enfants palestiniens tués par l''armée israélienne, face au réalisateur du film sur le jeune Juif Ilan Halimi, le chroniqueur de l'émission de France 2 s'est attiré de nombreuses critiques. Parmi plusieurs autres, le dirigeant du Crif et secrétaire national de l'UMP Gilles-William Goldnadel s'en est pris à Caron dans cette tribune sur le Figaro.fr. Le journaliste devait répondre, samedi, à ces accusations dans l'émission Salut les Terriens sur Canal+, face à Elisabeth Levy qui a révélé l'a censure de ce passage litigieux de l'émssion de Ruquier,

Parmi les autres réactions au film dans les médias, la mère d'Ilan Halimi, Ruth Halimi, invitée de RTL mercredi dans l'émission RTL soir, déplore la raison pour laquelle France Télévisions n'a pas financé le film, jugé "trop violent", a assuré Marc-Olivier Fogiel, présentateur de l'émission. Une explication inadmissible, pour la mère du jeune homme assassiné par le "gang des barbares" : "le film ne retrace aucune scène violente. Tout y est suggéré. Je trouve cette décision inadmissible". "C'est honteux de dire cela, quand on sait le nombre de films violents qui sont diffusés".

Dieudonné mis en cause

Ruth Halimi a également dénoncé l'impact des propos de Dieudonné. "Il faut qu'il sache que la parole est pire qu'une arme", a-t-elle déclaré au micro de RTL, insistant sur le fait qu'il faut "faire attention à ce que cela peut déclencher. C'est ce qu'il a fait il y a 10 ans en parlant de l'esclavagisme et en associant Juifs et argent, alors qu'avant ce type d'amalgames n'existait pas". "Il se dit humoriste mais quand on lance des paroles très dangereuses à l'égard des Juifs, cela veut dire qu'il faut les tuer. C'est un message de violence absolue", ajoute-t-elle.

 

Dieudonné avait été poursuivi pour injure et diffamation, ainsi que pour apologie de crime d’atteinte volontaire à la vie pour avoir appelé à la libération de Youssouf Fofana, le meurtrier de Halimi. Dieudonné avait aussi évoqué dans cette même vidéo la "puissance du lobby juif". Le tribunal l'a relaxé en février de cette année, estimant qu’il n’était pas démontré que le polémiste ait été à l’origine de la diffusion de la vidéo. Le tribunal ne s'est pas prononcé sur les propos en eux-mêmes.

Saïd Bourarach : mort d'un vigile en 2010

Plus récemment, Dieudonné a réalisé une vidéo de réponse à la mère de Halimi (antérieure à son interview sur RTL, la mère s'étant déjà exprimée sur le sujet). Le polémiste y estime que certains veulent se faire de l'argent en instrumentalisant le meurtre de Halimi. "On a abusé de ta confiance et de ta naiveté" dit-il à la mère du jeune homme tué. Et de lui proposer... "un appel à la paix, à la tolérance et à la réconciliation nationale", au théâtre de la main d'or ou partout ailleurs, peut-être pas à l'ambassade d'Israël, je ne suis pas sur de ressortir". Il lui propose de rencontrer une autre femme, Nathalie Bourarach : "son mari a été assassiné par un gang de barbares juifs" souligne -t-il, déplorant que personne, selon lui, n'en ait parlé.

 

Dieudonné fait allusion à la mort, en 2010, d'un vigile, à la suite d'une alttercation, dans un centre commercial, avec un groupe de clients ayant des sympathies pour la Ligue de défense juive (groupuscule extrémiste). Des médias ont raconté l'affaire, ici dans Le Monde, ou encore dans Libé. Selon les médias qui relatent l'affaire, la situation n'est pas comparable à l'affaire Ilan Halimi. Le Monde explique : "Saïd Bourarach n'a pas été "assassiné". Il s'est noyé. Mais les circonstances de sa mort ont fait de lui une icône. Le 30 mars 2010, ce père de famille marocain de 35 ans, musulman non pratiquant et analphabète, avait sauté dans le canal en tentant d'échapper à un groupe de jeunes – de confession juive – qui l'avait pris en chasse". Le mobile raciste n'a pas été clairement identifié. En septembre 2013, un juge d'instruction de Bobigny a décidé de renvoyer les quatre agresseurs de Saïd Bourarach devant une Cour d'Assises pour "violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner".

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