Hadopi : "une 2 CV" contre les pirates
Brève

Hadopi : "une 2 CV" contre les pirates

400 000 premiers avertissements envoyés à des internautes depuis octobre 2010 ! C'est le chiffre annoncé par la Haute Autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur internet (Hadopi) au Figaro.fr.

Mais c'est bien loin de la promesse faite par la haute autorité en décembre dernier.

Le nombre de ces avertissements, censés stopper le téléchargement illégal, reste très inférieur à ce qui était prévu : en décembre 2010, les ayant-droits réclamaient une accélération de ces envois puisqu'ils fournissent "environ 50 000 adresses IP par jour, de personnes prises en train de télécharger illégalement", indique Lefigaro.fr. A l'époque, l'hadopi avait promis d'envoyer d'ici juin 10 000 mails par jour. Visiblement, ce n'est toujours pas le cas, malgré une hausse du nombre de ces envois (à supposer que les chiffres fournis par l'hadopi soient exacts). En janvier, l'hadopi reconnaissait avoir envoyé 70 000 mails.

Malgré cette hausse, la haute autorité semble minée par la lourdeur de ses procédures. C'est le cas par exemple pour l'envoi de lettres recommandées aux internautes récidivistes. Mireille Imbert Quaretta, la magistrate qui supervise la réponse graduée contre le téléchargement illégal, explique au Figaro.fr que "le système est rustique, peu automatisé. Une sorte de 2 CV". En effet, les lettres recommandées d'avertissement sont envoyées... manuellement. Mais l'hadopi promet qu'elle mettra en place prochainement un logiciel pour automatiser ces envois.

Autre preuve que l'hadopi est "une 2CV" ? Malgré les retentissants débats qui entourent sa création depuis des années, aucun internaute indélicat n'a encore été condamné. Même les "quelques dizaines" qui ont été épinglés trois fois. La loi prévoit que leur cas soit transmis à la justice. Ce qui n'a pas encore été fait. Pour quelles raisons ? "La plupart des contrevenants épinglés ne savaient même pas qu'ils fraudaient", ont assuré les magistrats de l'institution au Figaro.fr. Sans rire, ils expliquent que ces contrevenants utilisent les réseaux peer to peer pour partager des documents légaux, mais que l'ouverture des logiciels de partage remet à disposition les fichiers téléchargés illégalement précédemment.

L'hadopi a d'autres soucis. Il y a trois semaines, le site Reflets.info révélait que TMG, la seule société autorisée à récolter les adresses IP des internautes qui téléchargent illégalement, n'avait pas protégé ces données collectées. Et l'hadopi avait suspendu provisoirement sa coopération avec l'entreprise.

Un nouvel élément pour notre dossier "Hadopi, d'Albanel à Mitterrand".

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