"Une espèce d'emballement politico-médiatique". C'est ainsi que Marc Gentilini qualifie la gestion de l'épidémie de Grippe A en France. "J'en veux à certains experts sanitaires qui tiennent un discours catastrophiste et forcent notre gouvernement à en faire trop, poursuit-il. Luc Chatel dit vouloir fermer les classes s'il y a plus de trois élèves malades. Mais a-t-il réfléchi à la désorganisation terrible pour les familles ?".

Adoptant un point de vue proche de celui du Dr Marc Zaffran, dont nous vous parlions cette semaine, il met en garde contre les "éventuels risques que pourraient faire courir des vaccins fabriqués dans l'urgence, et dont la sécurité de l'emploi ne serait pas totalement connue. Il ne faut pas que la pression de l'opinion passe avant la sécurité sanitaire".

De fait, plusieurs médias font état de cette course contre la montre des laboratoires pour livrer le vaccin en quantités suffisantes. Le Monde explique par exemple que le faible "rendement" (la vitesse de multiplication) de la souche du virus fournie aux laboratoires par l'OMS provoque des retards dans les livraisons de vaccin. Les premières doses pour la vaccination devraient être disponibles en "novembre-décembre" indique au Monde le docteur Albert Garcia, porte parole de Sanofi-Pasteur.

Mais ce délai pourrait être ramené à "fin octobre, si les procédures règlementaires prennent moins de temps que prévu", ajoute le Dr Garcia, sans qu'il soit précisé s'il fait référence aux essais cliniques, ou à l'autorisation administrative de mise sur le marché du vaccin. L'Express affirme que ce laboratoire a commencé ses essais cliniques le 6 août et qu'ils ne seront pas achevés avant "courant octobre".

La grippe A, virus du fantasme pour les médias ? Notre dossier est ici.