Giesbert, PPDA, et l'amour de la littérature
Brève

Giesbert, PPDA, et l'amour de la littérature

Un peu d'amour en ce 14 février. Franz-Olivier Giesbert a trouvé l'argument qui tue pour faire la promo de la biographie d'Hemingway signée PPDA : la polémique sur le plagiat est secondaire puisque s'il y a "une chose qu'on ne pourra jamais retirer [à Poivre], c'est son amour de la littérature". Imparable.



"En Inde comme en France, les vaches sacrées finissent souvent dans un cul-de-basse-fosse, mangées vivantes par des chiens accourus de toutes parts". C'est en ces termes que Giesbert commence son article qui tente de relativiser l'accusation de plagiat. Dans cette affaire, vous l'aurez compris, PPDA est une vache, et le journaliste de L'Express un chien qui a les crocs.

Certes, Giesbert salue le travail de Jérôme Dupuy, auteur du scoop : "C'est du bon journalisme, il n'y a rien à redire. Respect". Mais il est normal que PPDA se soit embourbé dans sa défense puisque "nous sommes précisément là dans l'inexplicable. Celui d'un homme à la recherche de frissons, qui roule à pleins gaz sur les petites routes verglacées". 

 

Et l'article de glisser vers une promo de PPDA et de son livre : "On peut tout dire de Poivre : qu'il se perd sans même se chercher ; qu'il court trop vite sur son fil d'acrobate ; qu'il ne se méfie pas assez de lui-même ; qu'il passe trop de temps avec cet imbécile de Narcisse, qui n'a jamais eu aucun intérêt ni pour lui ni pour personne. Il y a quand même une chose qu'on ne pourra jamais lui retirer : son amour de la littérature. Il l'habitait déjà quand il était à l'école des journalistes de la rue du Louvre, à Paris. Cet amour ne l'a, depuis, jamais quitté, les preuves abondent".

Juste un exemple : "Il a toujours parlé d'Ernie avec de grands yeux enamourés". Effectivement, ça change tout. D'ailleurs, le livre est d'autant plus passionnant que "toute biographie est une autobiographie, plus ou moins, et, comme son sujet, Poivre est un homme à femmes, un inconscient patenté, un personnage imprudent, assez foutraque, qui a du courage à revendre..."

Alors achetez cette bio d'Ernie PDA : "Puissent les clameurs de l'hallali ne pas couvrir totalement la version revue et corrigée de l'hymne de Poivre à un bel écrivain dont le meilleur roman sera, avec Le vieil homme et la mer, celui de sa vie". Amen.



En parlant d'amour, saviez-vous que Le Point était très épris de l'écrivain Giesbert ? Relisez notre observatoire : Giesbert ? "Maupassant, Kafka, Goya".

Et pour tout savoir sur le plagiat de PPDA, consultez notre dossier : Edition, media, critiques : le pacte infernal.

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