Front républicain : Ferroni coincée par Cohen ? La chroniqueuse s'explique
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Front républicain : Ferroni coincée par Cohen ? La chroniqueuse s'explique

Elle n’est pas contente, Nicole Ferroni.

La raison ? Elle l’explique ce matin à l’antenne de France Inter en toute fin de matinale. Alors que le 7-9 de la radio publique arbitrait ce mercredi le duel des conseillers économiques de Marine Le Pen et d’Emmanuel Macron, invités sur le plateau, l’humoriste débute sa chronique de fin d’émission en apostrophant Patrick Cohen: "Je suis sidéré par votre agissement par votre comportement, de me faire ça à moi, de me demander de chroniquer ce matin sur les programmes économiques de Monsieur Macron et de Madame Le Pen."


Face à un Cohen qui lui répond "non, je ne vous ai pas demandé ça", la chroniqueuse poursuit : "Là, vous me coincez de bon matin entre les programmes de Monsieur Macron et de Madame Le Pen (...) Ça ne me va pas du tout Monsieur Cohen, vous me mettez dans une posture tellement inconfortable que je ne vois pas comment je vais pouvoir faire ma chronique." L’humoriste annonce d’emblée: "bien sûr, le front qui abrite mes faibles neurones, est bien plus républicain que national..." Mais elle ajoute: "en même temps, vous attendez quoi de moi ? Que je soutienne le programme économique de Monsieur Macron?" Ferroni fait mine de s’étrangler, elle qui a longueur de chronique n’a cessé de dézinguer la politique libérale portée aujourd’hui par le candidat d’En Marche. Défense de l’accord CETA, suppression de 120 000 emplois dans la fonction publique : Ferroni égrène par le menu les mesures de Macron qui lui semble impossible de défendre.

"Si je me mettais à vociférer ça dans une chronique, je sais ce qu’on me dirait...", la chroniqueuse désamorce d’emblée les critiques : "Moi faire le jeu du Front National, non je ne fais pas le jeu du Front National car le Front national n’a pas besoin de moi, il se joue de lui-même, il suffit de regarder quelques uns des 144 engagements de Madame Le Pen". Et Ferroni de dénoncer point par point les incohérences du programme Le Pen. La cohérence c’est comme la charité, quand c’est bien ordonné, ça commence par soi-même, alors avant d’évaluer le coût de l’immigration demandez vous combien coûte les agissements de votre parti". Et l’humoriste de conclure sa chronique d’un "Oui j’irai voter ce dimanche 7 mai, mais par contre ne comptez pas sur moi ce matin pour faire une chronique".

"À l’origine, je pensais faire une chronique sur le désossage du PS"

Nicole Ferroni s’est-elle vu imposer le thème de sa chronique, comme elle semble le déplorer face à Cohen ? Contactée par @si, l’humoriste tient à clarifier : "Non, à France Inter, j’écris sur ce que je veux, on ne m’oblige pas à écrire sur les invités présents, quand j’arrive en studio les journalistes ne sont pas au courant du thème que je vais traiter" Sa façon d'apostropher Cohen ? "C’était du second degré, ce n’était pas un coup de gueule contre lui." Elle assure : "Ce qui s’est passé, c’est qu’habituellement, Inter me donne dès le dimanche les invités du mercredi. Ça me laisse le temps et la liberté de choisir ou pas si je centre ma chronique sur les invités." Pas cette semaine, explique-t-elle."Cette fois-ci, les invités ont été calés au dernier moment, ce qui fait que je n’ai été prévenue qu’à 16 heures hier par mail. C’est très court".

"À l’origine, je pensais faire une chronique sur le désossage du PS, j’aurais trouvé bien qu’on invite par exemple Benoît Hamon, et puis là, prévenue au dernier moment, je me suis sentie prise de court, j’ai dû faire des choix très vite. J’ai fini ma chronique à 2 heures du matin. Et j’ai voulu exprimer mon sentiment, celui de me sentir coincée, non pas tant par France Inter, mais par la situation, le timing, ce contexte et ces débats d’entre deux tours." A-t-elle échangé par la suite avec la rédaction et Cohen en particulier? "À vrai dire, non. Parce que, comme à mon habitude, je suis partie dans la foulée pour prendre mon train. En y repensant, maintenant, je ne serais pas étonnée que Patrick Cohen se soit senti mis en porte à faux, mais ce n’était pas mon intention."

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